Algérie

«Obama n'est pas Bush» Le professeur Robert Mortimer au forum d'Echaâb :


Le centre Echaâb des études stratégiques a organisé hier une conférence sur «Les relations algéro-américaines et leurs perspectives», animée par le Professeur Robert Mortimer, professeur en sciences politiques à l'université Hartford aux Etats-Unis.
Auteur de plusieurs publications sur la politique extérieure de l'Algérie, le conférencier entama son intervention en mettant l'accent sur le bond qualitatif que connaissent les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie depuis les événements du 11 septembre 2001, puisque les deux pays qui 'uvrent à travers un partenariat militaire contre le terrorisme dans le Sahel, marqué en parallèle par l'échange de visites d'hommes d'Etat de part et d'autre, que ce soit dans le cadre d'un partenariat militaire ou économique.
A cette enseigne, le Pr évoquera un budget de pas moins de 400 millions de dinars émanant des Etats-Unis destiné au support des petites entreprises. A priori, le Pr Mortimer ne manquera pas de faire un croquis sur les origines des relations entre les deux pays, marquées par le soutien de John Kennedy pour la cause algérienne au sein du forum des nations unies, des relations qui ont été marquées par des tâtonnements de part et d'autre alors que le premier président de l'Algérie indépendante,
Ahmed Ben Bella, a rendu une visite officielle à Fidel Castro, l'ennemi public numéro un des Etats-Unis. «Puis en 1967, les relations se sont coupées entre les deux nations avant qu'elles ne reviennent après 1973 grâce au ministre des affaires étrangères de l'époque Abdelaziz Bouterolle après ses négociations avec Henry Kissinger», soulignera le conférencier.
«Les Etats-Unis ont soutenu les révoltes arabes»
A l'ombre des révolutions arabes «qui est une donnée extérieure dans les relations algéro-américaines, les Etats-Unis ont soutenu les révoltes populaires que ce soit en Tunisie, en Egypte ou en Libye, comme c'est le cas pour les révoltes au Bahreïn,
au Yémen ou en Syrie, sous l'effet de la contagion», précise le professeur. Questionné sur l'existence d'un intérêt stratégique pour les Etats-Unis en Afrique du nord, le Pr répondra par l'affirmative en précisant que le Maghreb est considéré comme une attraction pour l'Amérique qui possède une responsabilité historique dans la région et se trouve aujourd'hui devant beaucoup de défis en Afrique du nord. Interpellé sur la politique qui serait préconisée par les Etats-Unis en Libye, le conférencier a précisé que «Obama n'est pas Bush, il ne suivra jamais en Libye la politique d'occupation utilisée en Irak».
Par ailleurs, le conférencier mettra l'accent sur sa désolation quant au sentiment des algériens en ce qui concerne la question palestinienne : «Je comprend la déception des algériens, mais les Etats-Unis sont en train de bouger doucement pour trouver une solution au conflit». En ce qui concerne une question concernant la nature de politique extérieure des Etats-Unis alors que ce pays est pris dans une crise monétaire interne, le conférencier dira que les Etats-Unis poursuivront toujours leur politique extérieure relative à leur cachet de grande nation dans le monde.
Questionné sur son avis sur la politique extérieure de l'Algérie, le professeur a mis l'accent sur la fulgurante montée en diplomatie de la nation algérienne pendant les années 60 et 70 : «L'Algérie avait contribué à l'époque au changements des relations entre le Nord et le Sud de l'hémisphère», a-t-il souligné.
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