Algérie

Obama met en garde contre une intervention militaire


Le président américain, faisant fi des pressions conjuguées de ses adversaires républicains et de son allié israélien, a fermement maintenu le cap de la solution diplomatique. Dans une conférence de presse tenue au lendemain de la visite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, il a sévèrement mis en garde contre les frappes militaires en Iran, comme en Syrie. Tout en accusant les républicains, en conclave pour les primaires dans 10 Etats, de fanfaronnades et de légèreté, à l'image d'un McCain favorable à une intervention aérienne contre la Syrie, de l'ultra conservateur, Rick Santorum, appelant à fixer un ultimatum à l'Iran, Obama privilégie l'arme des sanctions internationales et la stratégie d'isolement qui travaillent à l'affaiblissement de l'Iran. Il a estimé que l'issue pacifique est dans l'intérêt de tous, y compris Israël. « Dire que nous devrions faire un choix dans une semaine ou deux ou dans un mois ou deux n'a aucun fondement », a-t-il lancé. De façon prudente, il a ainsi plaidé la nécessité de donner encore une chance aux négociations pour s'assurer de la bonne foi de Téhéran, à l'issue du nouveau round de discussions auquel a appelé le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Sur le dossier syrien, le président Obama qui se déclare « bouleversé » par la violence meurtrière « inexcusable », n'en a pas moins réfuté le recours à la force jugé « erroné ». A la lumière des expériences vécues, il s'avère que « l'idée selon laquelle on peut résoudre tous ces problèmes en déployant notre armée n'a pas été vérifiée dans le passé et ne le sera pas plus à l'avenir ». Car, tout en se disant persuadé de la chute inéluctable de Bachar El Assad, le patron de la Maison Blanche a souligné la complexité de la situation « différente » de la Libye. Dans la gestion des deux crises, le choix de la solution pacifique et diplomatique se dote ainsi de gardes-fous. Il semble que cette approche a réussi à tempérer les ardeurs guerrières de l'allié israélien convaincu de la fidélité de ses « vrais amis à Washington », selon Netanyahu, et de l'absence de toutes « divergences de principe » entre Washington et Tel Aviv sur la nécessité d'empêcher l'acquisition par l'Iran de l'arme nucléaire.
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