Algérie - Revue de Presse

Obama interpellé sur la question sahraouie



Obama interpellé sur la question sahraouie
Un courant de plus en plus important jusque dans les plus hautes sphères américaines poursuit son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Un tel courant, mené et animé par d'éminentes personnalités dont le sénateur démocrate Edward Kennedy, n'a en aucun cas renoncé à un principe de droit et de justice, et c'est ainsi qu'il a eu à interpeller différentes administrations américaines jusqu'à faire voter par le Congrès des Etats-Unis, une résolution soutenant le droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination. C'était en 1998. Par la même occasion, ce comité avait jugé opportun de faire voter un autre texte soutenant les efforts de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara-Occidental, qui n'était à l'époque que l'ancien secrétaire d'Etat américain, James Baker, qui se heurtait déjà aux man'uvres d'obstruction de l'occupant marocain. C'est ce principe qui est rappelé aujourd'hui au nouveau président américain, alors qu'il entend promouvoir une nouvelle politique étrangère américaine. Ces personnalités, en réalité des membres du Sénat des Etats-Unis, ont appelé Barack Obama et son administration à soutenir le peuple du Sahara- Occidental dans l'exercice de son droit à l'autodétermination « à travers un référendum libre, juste et transparent », et rien d'autre. Autrement dit, accomplir et faite valoir un droit à la justice pour un peuple qui en est privé par la force des armes. « Alors que vous entamez votre mandat, nous vous demandons instamment, ainsi qu'à votre Administration d'agir pour soutenir le peuple du Sahara-Occidental dans son droit à l'autodétermination à travers l'organisation d'un référendum libre, juste et transparent », ont souligné les sénateurs Russel D. Feingold, James M. Inhofe, Edward M. Kennedy et Patrick J. Leahy dans une lettre adressée au président Obama.« C'est dans l'intérêt de notre pays de nous assurer que cette question est traitée avec équité, conformément aux principes internationalement reconnus et de manière à permettre au peuple sahraoui de choisir démocratiquement son avenir politique et économique », ont-ils assuré. Les quatre sénateurs ont rappelé que la Cour internationale de justice avait déjà expressément reconnu en 1975 le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, ajoutant que la Charte des Nations unies consacre le droit à l'autodétermination, droit affirmé sans équivoque par l'Assemblée générale de cette même organisation. Les Nations unies ont adopté des douzaines de résolutions stipulant le droit des Sahraouis à l'autodétermination et déployé la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara-Occidental) en vue de permettre au peuple sahraoui de choisir entre l'indépendance ou l'intégration au Maroc, rappelle encore la lettre. « Malheureusement, ont déploré les sénateurs, le Maroc a bloqué ce référendum et proposé, en lieu et place, un plan d'autonomie qui dénierait au peuple sahraoui son droit au processus d'autodétermination incluant l'option de l'indépendance. » « Le peuple sahraoui souffre depuis que les forces militaires marocaines ont pris le contrôle de la majorité de ce territoire », ont constaté les signataires de la lettre, ajoutant que « nombreux sont les Sahraouis qui vivent dans des camps de réfugiés et qui dépendent des aides humanitaires depuis le milieu des années 70. » « Sous votre présidence, les Etats-Unis ont une nouvelle opportunité d'aider à sortir de l'impasse dans laquelle se trouve ce conflit qui n'a que trop duré », ont-ils encore souligné.Les sénateurs américains ont relevé que la nomination récente de Christopher Ross comme envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara-Occidental « renforce cette opportunité pour aboutir à une solution juste et durable » au conflit. Ces personnalités ont tenu à indiquer à quel point, le peuple du Sahara-Occidental souffre d'une flagrante injustice, et qu'au demeurant, même les Etats-Unis avaient souscrit à cette démarche qui traite cette question sous l'angle de la décolonisation en votant eux aussi le plan de paix des Nations unies, la fameuse résolution 690, prévoyant la tenue d'un référendum d'autodétermination. A sa nomination, en février 1997, James Baker avait pour mission de « remettre sur les rails » un tel processus avant qu'il ne se heurte au blocage marocain identifié comme tel par les Nations unies. Et à chaque fois, cette institution, ne s'est jamais écartée de ses référents malgré la pression de l'occupant marocain et de ses alliés.Appel de Mohamed AbdelazizLe président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Mme Navanethem Pillay, d'user de son « influence » et de son « pouvoir » pour aider le Sahara-Occidental à rétablir la justice et le droit. « Devant la situation préoccupante de nos populations civiles objet d'une politique de répression et d'intimidation systématique de la part des forces d'occupation marocaines, nous vous demandons d'user de votre influence et de votre pouvoir pour nous aider à rétablir la justice et le droit au Sahara occidental », a-t-il écrit dans une lettre adressée à Mme Pillay. Le président Abdelaziz a rappelé dans sa lettre que de nombreuses instances et organisations internationales et non gouvernementales, alertées par la « préoccupante » situation des populations sahraouies dans les zones occupées, ont envoyé des missions d'enquête et établi des rapports montrant « l'ampleur » et la « gravité » des violations des droits de l'homme au Sahara-Occidental. De son côté, le président du Conseil national sahraoui, Mahfoud Ali Beïba, a appelé le président du Parlement européen, Hans-Gert Poettering, à intervenir face à la « grave situation » dans laquelle se trouvent les populations civiles sahraouies dans les zones occupées par le Maroc. « Je vous écris pour attirer votre attention sur la grave et dangereuse situation de nos populations civiles sahraouies dans les zones occupées de notre pays par la royaume du Maroc », a soulignéM. Beïba.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)