Algérie

Obama,Hillary et McCain


Le nouveau souffle de l?Amérique John McCain et Hillary Clinton ont beau avoir remporté les Etats les plus importants lors du Super Tuesday, aucun candidat ne semble vraiment capable de rassembler son camp. Le suspense devrait, au minimum, durer jusqu?au mois de mars. Autant dire que le marathon que s?apprête à « courir » la présidentielle américaine tient en haleine autant les Américains que les autres peuples de la planète. Et les Algériens ne sont pas en reste. Au contraire, ils sont de plus en plus nombreux à suivre ? chaque soir ? les performances de Hillary Clinton et Barack Obama, les deux candidats à avoir leurs faveurs pour le moment. A ce propos, les présidentiables démocrates ont chacun revendiqué la victoire hier mais, sans avantage décisif, ils vont devoir batailler encore de longues semaines pour décrocher l?investiture de leur parti. En revanche, dans le camp républicain, John McCain, 71 ans, vainqueur dans neuf Etats dont les convoités Etats de Californie et de New York, aurait pu gagner l?investiture. Mais ses adversaires Mitt Romney et Mike Huckabee, deux représentants de la droite conservatrice, ont particulièrement bien défendu leurs chances, en remportant à eux deux 12 Etats. « Si ça doit durer jusqu?en juin, ça durera jusqu?en juin », a déclaré hier soir le directeur de campagne de M. Obama, David Plouffe, assurant que l?équipe disposait d?un trésor de campagne et d?un nombre de donateurs suffisant pour soutenir l?effort. Howard Wolfson, son homologue dans le camp Clinton, a renchéri : « Ce n?est qu?une première étape sur la route de Denver », site de la convention du parti démocrate officiellement chargée de désigner un candidat fin août. « Pour les deux mois qui viennent, nous avons un chemin qui nous mènera aux 2025 délégués », à la convention démocrate, nécessaires pour remporter l?investiture, a précisé pour sa part Guy Cecil, chargé des opérations sur le terrain dans l?équipe Clinton. Mme Clinton a engrangé 900 délégués, M. Obama 824 à la convention du parti, avec huit Etats pour l?un, treize pour l?autre. Et ils ont immédiatement commencé une guerre de communication, a précisé l?AFP qui a rapporté l?information. Chacun veut faire croire qu?il bénéficie d?un effet tremplin avant les sept prochaines étapes de la course à l?investiture, ce week-end puis mardi prochain. Le stratège de Barack Obama, David Axelrod, s?est dit « très heureux » de « l?élan » apporté selon lui par les résultats de mardi, même si « la route est encore longue » vers l?investiture. Paradoxalement, il a ajouté : « Nous ne sommes pas prêts à abandonner le statut d?outsider ». Pourtant, Barack Obama, qui a engrangé une collecte record de 32 millions de dollars pour le seul mois de janvier, pourrait espérer endosser l?habit de favori. Il collectionne aussi des soutiens prestigieux et a amorcé une progression régulière dans les sondages. Cet élan ne lui a pas permis d?emporter de gros Etats symboliques mis en jeu mardi comme la Californie et le Massachusetts mais pourrait l?aider dans les Etats qui se prononceront d?ici une semaine : Louisiane (sud), Etat de Washington (nord-ouest) et Nebraska (sud), puis Maine (nord-est) et dans le district de Columbia (la ville de Washington) et sa région (Maryland et Virginie). Par ailleurs, nombre d?experts estiment que le duel démocrate perdurera jusqu?à ce que les gros Etats de l?Ohio (centre-est) et du Texas (sud) votent le 4 mars, voir que la Pennsylvanie (nord-est) se prononce à son tour en avril.
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