Algérie

Obama et Al Maliki constatent les dégâts


Obama et Al Maliki constatent les dégâts
Le Premier ministre irakien, Nouri Al Maliki, arrive aujourd'hui à Washington pour une rencontre avec le président Barack Obama, laissant derrière lui un Irak à feu et à sang. En effet, au moins 21 personnes ont péri et plus d'une centaine de blessés ont été enregistrés hier suite à une escalade d'attentats meurtriers, dans un pays censé être pacifié. Des attentats qui n'ont pas épargné une fillette de 8 ans ni même un bébé d'un an, suite à l'explosion d'une bombe survenue dans le marché de Guayara, dans le quartier de Sadr City, à Baghdad. La capitale a connu hier une journée sanglante, ravivant le douloureux souvenir des années rouges où les bombes explosaient à chaque coin de rue. Dans plusieurs endroits de la capitale irakienne, des explosions ont retenti et les sirènes des ambulances ont replongé ce pays dans la folle ambiance des attentats suicide et des bombes téléguidées. Ainsi, au nord de Baghdad, précisément à Bab Al Mouazam, 12 personnes, membres d'une même famille, ont été blessées quand leur véhicule a été touché par l'explosion d'un engin, ont ajouté les mêmes sources.Le chaos destructifDeux autres personnes ont péri également et six autres ont été blessées dans l'explosion d'une voiture piégée dans le quartier de Dora, dans le sud de Baghdad. Selon les mêmes sources, plusieurs explosions de bombes se sont produites dans le quartier de Karrada (centre de la capitale), visant un convoi du ministre irakien des Ressources hydrauliques, Abdel Latif Jamal Rachid. Ces bombes, placées près d'un pont, ont fait 6 blessés parmi les passants. A Ramadi, à l'ouest de Baghdad, un double attentat à la voiture piégée perpétré devant un restaurant, dans le quartier Al Jazira, a fait 3 morts et 10 blessés, ont affirmé des sources hospitalière et policière. Une autre explosion de bombe survenue à Baqouba, au nord de la capitale, a fait également 2 morts, une mère et son enfant. Toujours au nord de Baghdad, le chef d'une entreprise locale a été tué par une bombe placée sous sa voiture.C'est dire que la capitale irakienne a connu hier la journée la plus meurtrière depuis le retrait des soldats américains des villes irakiennes, conformément à l'accord de sécurité signé en novembre entre les deux pays. Ce sera, sans doute, l'un des sujets phare du tête-à-tête Maliki-Obama, aujourd'hui à la Maison-Blanche. Il s'avère, en effet, que les forces irakiennes ne sont pas suffisamment préparées pour faire face au défi sécuritaire, comme le promettait Nouri Al Maliki.Ce qui n'est pas de nature à rassurer le président américain, mis devant sa responsabilité d'agir pour ramener l'ordre dans ce « chaos destructif » qu'est devenu l'Irak après le passage des « faucons ». C'est conscient de la dangerosité de la situation que le président américain a décidé d'envoyer des renforts de Gi's en Irak, moins d'un mois seulement après le retrait des forces américaines des villes. Une nouvelle donne qui va chambouler le programme d'Obama, qui s'est engagé à faire « rentrer à la maison » tous les marines à l'horizon 2011, conformément à l'accord passé avec le gouvernement irakien. Et au-delà de cet échec sécuritaire, Al Maliki est accusé par les Etats-Unis de traîner la patte sur le terrain politique avec, notamment, les profondes divisions entre chiites, Kurdes et sunnites. Le vice-président américain, Joe Biden, avait même menacé récemment le gouvernement Al Maliki d'un désengagement des Etats-Unis « si la violence confessionnelle et ethnique devait reprendre ». Et au vu des scènes d'hier, il est aisé d'imaginer l'attitude d'Obama envers Al Maliki. Mais pas seulement. Le conflit territorial entre le gouvernement irakien et la province autonome du Kurdistan, qui va de mal en pis, constitue un grand souci pour Washington. Les experts redoutent même qu'il ne dégénère en affrontements armés. Alors que les Kurdes souhaitent rattacher à leur province des zones mixtes ' où vivent Kurdes, Arabes et Turcomans ' dont la province de Kirkouk riche en pétrole, le gouvernement Al Maliki leur oppose une fin de non-recevoir. La rencontre entre Obama et Al Maliki, aujourd'hui, risque d'être orageuse.
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