Tolga, des dattes et des datesSituée à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, Tolga est un nom intimement associé à la célèbre Deglet Nour, la datte de premier choix prisée dans le monde entier. Tolga est aussi un haut-lieu cultuel avec la Zaouia Athmania fondée en 1780 et où sont précieusement gardés de très vieux manuscrits que des chercheurs de tous horizons viennent consulter sur place. Sa mosquée El Atik est la plus ancienne après celle de Kairouan et de Sidi Okba sa voisine. Prendre un thé à l'ombre d'un palmier avec vue sur la mosquée et son minaret ocre, sous les lourds régimes de dattes, c'est se sentir habiter un instant l'histoire. La mosquée a été édifiée au lieu et place d'une église romaine et elle en garde les contours. Cheikh Abdelhamid Ben Badis aimait venir s'y ressourcer et rencarder la sérénité, loin des bruits de la ville. On raconte qu'il aimait arpenter longuement les sentiers des palmeraies. Nous aussi.Une doubara bien relevéeQui vient à Biskra sans avoir mangé ses deux plats typiques aura fait le voyage pour rien. Parce qu'une ville se découvre aussi par sa gastronomie. D'abord l'incontournable chekhchoukha du terroir, servie dans une gassaâ en bois (à Alger on dit djefna), fortement épicée et déconseillée à tous ceux qui souffrent de maux d'estomac car le piment est très prégnant. L'autre plat de la région est la célèbre doubara, soupe de pois-chiches et de fèves, généreusement arrosée d'huile d'olive et qu'on prend au petit matin frileux en y trempant de gros morceaux de pain. De quoi réveiller un mort car après ça, on est blindés pour la journée. Cette soupe est tellement prisée qu'elle en est devenue un label, une marque déposée et dans presque toutes les villes du pays, des gargotiers affichent sur leur porte « ici, doubara de Biskra » pour attirer le chaland. Si Biskra est trop loin, vous pouvez la déguster à Bab El Oued et ailleurs dans divers quartiers de la capitale. Mais c'est à son origine qu'il faut la manger. Nous avons eu ce privilège, Dieu merci.Hammam SalihineCe hammam est connu pour ses nombreuses vertus et il est couru par tout l'est algérien. Son eau sulfurique est conseillée pour les maladies de la peau et prescrite par les dermatologues. A côté des termes classiques que visitent régulièrement les curistes et les vieilles personnes atteintes de rhumatismes, se tient une source très prisée par tous ceux, grands et petits, qui souffrent d'affections cutanées. Les habitants l'appellent Hammam Djreb , le bain de la gale, et si cette maladie est déclarée éradiquée, elle persiste cependant à cause de conditions d'hygiène déplorables. Cette station thermale est longtemps restée peu développée et vieille de plus de deux siècles, elle ne fut réellement rénovée qu'après l'indépendance - en 1976 précisément - et aujourd'hui, devenue un véritable complexe, elle draine du monde notamment en hiver, saison qui s'apparente au printemps à Biskra.La légende de Sidi KhaledLa ville de Sidi Khaled date du Xe siècle de l'hégire et est dédiée au saint homme qui y a vécu. Chaque année, à la veille du 27e jour du Ramadhan, la localité connaît une activité fébrile car on y venait de toute l'Algérie pour y passer la nuit sacrée à réciter le Coran. On raconte que cette tradition est héritée des caravanes des pèlerins qui y faisaient une halte obligatoire avant de se rendre à La Mecque. Sidi Khaled est connue pour avoir abrité les amours impossibles de Hyzia, cette héroïne qui fut immortalisée par le cinéma et surtout par la célèbre chanson de Abdelhamid Ababsa d'après le magnifique poème de Ben Guitoun. La tombe de Hyzia se trouve non loin de la mosquée. Une légende dans la légende.
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Posté Le : 23/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A A
Source : www.horizons-dz.com