« Ô Dieu soigne mon caractère et ma moralité comme tu as soigné ma création»
«Allah est Beau et Il aime la beauté»
Allah le Glorieux a dit à ce sujet: «Ô homme, qu’est-ce qui te trompe au sujet de ton Seigneur le Tout Noble qui t’a créé, puis amélioré et modelé selon l’image qu’Il a choisie?» (Sourate «El Infitar» [«Le Cataclysme»], versets 6-8.) Il est écrit que la beauté que l’homme doit contempler, admirer, et préserver en priorité est celle du genre humain lui-même. Ces versets attirent clairement notre attention sur ce qui se rapporte à la beauté et à l’embellissement dans la création de l’être humain : «Il t’a créé puis amélioré.» Et dans une autre sourate (sourate «Et-tin» [«La Figue»], verset 4), Allah a dit: «Nous avons créé l’homme en sa plus belle stature». En effet, le pouvoir divin, que de nombreux versets veulent faire apparaître, aurait pu être montré en faisant apparaître la création elle même avec beaucoup de précision, de merveille et de perfection. Toutefois la création dont parle Dieu porte sur un autre aspect, celui de la grâce, de la bonté et de la beauté : («Nous avons créé l’homme en sa plus belle stature»). Dans son invocation, le Prophète -Salut et Bénédiction sur Lui- dit : « Ô Dieu soigne mon caractère et ma moralité comme tu as soigné ma création». L’idée essentielle sur laquelle le Prophète attire notre attention ici est que lorsqu’un homme se contemple dans le miroir, ou regarde quelqu’un d’autre, il ne doit pas perdre de vue les principes de l’obligeance et du perfectionnement de soi («de la même façon que Tu as soigné ma création,») mais continuer à aspirer à plus d’amélioration, plus de beauté d’un autre genre: une beauté acquise, celle de la moralité. Allah nous a fait don de l’amélioration de notre état physique que nous devons préserver, comme nous devons continuer à rechercher une autre forme d’amélioration et de beauté : celle de la moralité.
1. Le Coran met l’accent sur les manifestations de la beauté dans la nature et les créatures : Après avoir traité de l’homme, le Coran parle ensuite des différents aspects de la nature dont Allah nous enjoint d’admirer la beauté. Les versets qui traitent de la nature et des créatures sont très nombreux, mais ceux qui m’intéressent tout particulièrement ici sont ceux qui mettent en exergue l’idée que nous devons apprécier et jouir de la beauté mais toujours en la respectant. C’est ainsi que nous pouvons lire dans la sourate «Qaf», versets 6-10: «N’ont-ils jamais observé le ciel, au-dessus de leur tête, et remarqué comment Nous l’avons bâti et embelli ?.» Il n’est pas dit seulement «comment Nous l’avons bâti,» mais bien «comment Nous l’avons bâti et embelli.» Il y a là plus que l’affirmation d’une création sûre et solide: en effet, Allah attire également notre attention sur autre chose lorsqu’Il ajoute, à propos du ciel : «Nous l’avons bâti et embelli sans y laisser une seule fissure.» Le fait que le ciel ne comporte ni fissures, ni trous, ni ouvertures, ni fentes est une manifestation, parmi tant d’autres, de sa beauté. «Nous avons étendu la terre et y avons fait pousser des montagnes, et Nous l’avons fertilisée par de belles unions» (Est beau tout ce qui remplit de gaîté et d’espoir l’observateur attentif.) «Et Nous l’avons fertilisée par de belles unions. C’est là une leçon et un rappel pour tout fidèle pénitent. Nous avons fait descendre du ciel une eau bénie et ainsi, Nous avons fait pousser des jardins.» L’image des jardins du monde, décrits comme des paradis, a pour effet d’attirer notre attention sur leur beauté - les jardins étant généralement un symbole de beauté, et la beauté de la nature et des jardins étant elle-même synonyme de «Paradis.» La sourate «En-Naml» («Les Fourmis») verset 60 parle de : «Celui qui a créé les cieux et la terre, et pour vous a fait pousser des jardins pleins de beauté en envoyant de l’eau du ciel.» Par conséquent, ces jardins ne produisent pas seulement des fruits, mais également un autre genre de «nourriture» sur laquelle le Coran sacré attire notre attention : il s’agit de la sérénité qui se dégage de ces jardins pour le bonheur de celui qui s’y promène et les contemple. En effet, une leçon importante à retenir est que nous ne devons pas considérer ces jardins uniquement pour les profits et les fruits que nous en tirons, mais aussi en tant que sources de réjouissance : «Il ne vous est pas donné de faire pousser les plantes des jardins.
Quoi? Y a-t-il donc une divinité à côté d’Allah ? Mais c’est que ces êtres cherchent à Lui donner des égaux !» La sourate «El Hadj» («Le Pèlerinage»), verset 5, dit : «Tu verras que, dès que nous l’arrosons du ciel, la terre mourante se ranime et se met à gonfler et à accueillir les fruits de toutes les belles espèces de plantes.» Une fois de plus, ces paroles célèbrent la beauté qui émane de cette nature, de tous ces arbres, ces dattes et ces plantes.
Dr Ahmad Ar-Raissouni
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Posté Le : 25/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com