Reconnue comme un impératif par les pouvoirs publics et soutenue par tous les experts, la réforme du système fiscal algérien demeure la plus lente à prendre forme, et ce en dépit de son caractère frappé du sceau de l'urgence.Le diagnostic est des plus clairs. Malgré toute son attractivité, le régime fiscal algérien nécessite une réforme générale profonde, tant sur le plan législatif que matériel. C'est ce que préconise M. Sellami Boubekeur, expert en fiscalité, président de l'Association générale des conseillers fiscaux algériens.
Dans une intervention, jeudi dernier, dans «l'Invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, M. Sellami Boubekeur a relevé que la réforme du régime fiscal peut épargner à l'Etat de nombreux déficits budgétaires. «Toute fuite en matière de fiscalité pourrait être à l'origine du déficit budgétaire qui est de 4600 milliards de dinars», a-t-il prévenu. Non sans souligner qu'il faut avoir les moyens de sa politique, car si l'administration fiscale est chargée de recouvrer tous les impôts nécessaires pour le budget de l'Etat, la doter des moyens indispensables pour accomplir ses missions est une attention primordiale.
En sus, l'expert a insisté sur d'autres mesures, comme «la simplification du régime fiscal, la vérification de ses textes et l'élimination des vides juridiques». Précisant dans ce cadre que «si nous arrivons à éliminer les vides juridiques, nous pourrons fermer la porte des interprétations et des lectures de chaque responsable». Et la numérisation n'est pas en reste dans les recommandations de M. Boubekeur.
A ce propos, il a précisé que «la numérisation peut résoudre beaucoup de problèmes, pour l'administration fiscale, comme pour le Trésor public et les contribuables». Ajoutant dans ce sillage que la numérisation est un moyen qui peut aussi «permettre à l'administration fiscale d'avoir les moyens de contrôler l'impôt, de connaître les contribuables, de leur permettre de payer leurs impôts dans de bonnes conditions».
Rappelons que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait prôné au début de l'année en cours, dans un message aux cadres et personnels des finances, l'accélération de la numérisation du secteur, notamment les administrations des impôts, des douanes et des domaines, pour améliorer le service public au profit des citoyens et des opérateurs économiques.
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Posté Le : 01/10/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com