Algérie

Numérisation et amélioration du service public en débat



En Algérie, la numérisation de l'administration publique est devenue une réalité et concerne un grand nombre de documents tels que les actes d'état-civil, le passeport et la carte d'identité biométriques, les correspondances et les différents types de formulaires. Si la dématérialisation des documents administratifs a accéléré la modernisation des services de l'Etat et permis d'importants changements des méthodes de travail, elle est aussi appréhendée en étant considérée comme une source de risques quant à la sécurisation des flux des données stockées. La digitalisation des services publics par l'utilisation des supports technologiques a eu pour conséquences de réduire l'abondante paperasse et le travail des préposés et, surtout, de permettre aux usagers d'accéder plus rapidement à ces services, sans effort de déplacement. La digitalisation est largement utilisée dans les administrations et les collectivités, elle répond à la nécessité de mieux prendre en charge les besoins du citoyen. Elle est même un volet important des réformes engagées par l'Etat, dira monsieur Mohamed Merzougui, secrétaire général de la wilaya de Médéa. Mais la généralisation de la numérisation ne va pas toujours sans poser de problèmes concernant la sécurité des données stockées, faute d'un cadre réglementaire clairement défini permettant de préserver l'aspect privé et personnel de ces données. C'est à cette problématique que madame Boukhdimi Nassima a tenté de répondre dans une intervention présentée à l'occasion d'un séminaire organisé mardi par la faculté de droit et des sciences politiques de l'université Yahia-Farès sous le titre : "Aspects réglementaires de la relation administration-citoyen, promotion de la citoyenneté et amélioration du service public". "L'administration stocke et traite des milliers, voire une infinité d'informations diverses mais aussi personnelles ou à caractère personnel et qui sont par la suite transformées en données informatiques et accessibles via les réseaux intranet, il s'agit de protéger ces données contre toute atteinte ou utilisation à d'autres fins que celles pour lesquelles elles ont été enregistrées." Ce qui, dira-t-elle, exige de bien situer les vrais enjeux de l'administration électronique aussi bien pour les services publics que pour les usagers, et en même temps, de définir les défis concernant la protection des données à caractère personnel par la mise en place d'un cadre juridique approprié. Ce dernier doit déterminer les principes de la finalité des données personnelles et à caractère personnel afin d'éviter leur détournement ou leur divulgation à d'autres fins, ainsi que les sanctions pénales qui doivent découler de l'atteinte à la confidentialité des données. L'élaboration d'un cadre juridique doit aussi prévoir toutes les conditions relatives à l'accès aux données et la possibilité de leur rectification si elles sont erronées, et au droit à l'opposition à leur publication si des motifs légitimes sont présentés, donner la possibilité aux responsables de la gestion des fichiers de pouvoir les crypter.M. EL BEY


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