Algérie

Nuit d'enfer à Ghaza



Nuit d'enfer à Ghaza
Le sang palestinien a coulé à flots au dixième jour de l'opération militaire israélienne contre Ghaza suite au lancement, jeudi soir, de l'offensive terrestre au niveau des zones frontalières. A l'heure où nous écrivions ces lignes, au moins 31 Palestiniens ont été tués dans les bombardements auxquels ont participé l'artillerie, les chars, la marine de guerre et l'aviation israéliens.Les frappes ont visé toutes les localités ainsi que les habitations situées le long de la frontière avec l'Etat hébreu, de l'extrême nord de la localité de Beit Lahia à Rafah, à l'extrême sud de l'enclave palestinienne. Peu avant le début de l'opération terrestre, le courant électrique a été coupé dans l'ensemble du territoire palestinien. Selon la société de distribution d'électricité à Ghaza, l'armée israélienne a frappé les principales lignes acheminant du courant électrique depuis Israël.L'offensive terrestre est dirigée, selon le Premier ministre israélien, contre les tunnels creusés par des résistants palestiniens en vue de les employer pour commettre des attentats en Israël, ainsi que pour détruire les rampes de lancement de missiles et de roquettes palestiniennes. «Il n'est pas possible de régler (le problème) des tunnels depuis les airs uniquement, nos soldats font aussi cela sur le terrain», a dit Netanyahu à l'ouverture d'une réunion du cabinet, précisant que l'armée allait «frapper les tunnels de la terreur allant de Ghaza jusqu'en Israël».Les victimes ' Que des femmes et des enfants?Toutes les victimes tombées depuis jeudi soir sont des femmes, des enfants, des personnes âgées, des civils n'ayant aucun lien avec les factions palestiniennes armées. Elles habitaient dans des zones proches de la frontière. Des témoins et des équipes médicales palestiniennes qui ont réussi a évacuer des blessés des zones ciblées par l'artilleries israéliennes ont affirmé que l'armée utilise pour la première fois des obus dégageant des fumées et des gaz toxiques pouvant causer des troubles respiratoires.A l'aide de tracts jetés par des avions, de messages envoyés sur les mobiles ou d'appels téléphoniques directs, l'armée israélienne a appelé, en vain, les citoyens de ces régions à quitter leurs habitations et se diriger vers des endroits moins exposés. Bien que dans la bande de Ghaza, depuis le début de l'opération israélienne, aucun endroit n'est vraiment sûr.Les Ghazaouis broient du noir dans le noirMais avec l'avancée des chars et les bombardements anarchiques des habitations, beaucoup de familles ont renoncé à rester chez elles. Le mouvement Hamas et les autres factions participant au combat contre les soldats israéliens souhaitent pour leur part que les citoyens demeurent chez eux.Un porte-parole de l'armée israélienne a reconnu la mort d'un de ses soldats dans une embuscade tendue par des résistants palestiniens dans le nord de la bande de Ghaza, au premier jour de l'offensive terrestre. La première nuit de l'offensive terrestre israélienne a été particulièrement obscure, avec 70% au moins de la bande de Ghaza privée de courant électrique. Jamais les rues de Ghaza et des autres villes du territoire n'ont paru aussi désertes.Les explosions des obus dans les zones frontalières, les bombardements aériens, le vrombissement incessant des drones, les sirènes des ambulances évacuant les blessés vers les hôpitaux étaient, durant toute la nuit de jeudi à vendredi, les sons entendus par une population qui n'a pas trouvé le sommeil. Les citoyens tentaient de rester au courant des événements par l'écoute des chaînes de radio locales, à travers des transistors ou même leurs téléphones portables.Ceux qui pouvaient se rassembler dans un appartement, une cage d'escalier ou une paillasse à un étage se réconfortaient les uns les autres et tenaient d'interminables discussions sur leur vision du cours des événements. En plus des civils, particulièrement les enfants, cibles privilégiés depuis le début de la campagne sanglante, l'armée israélienne n'a épargné personne en ce premier jour de combats terrestres.Les journalistes, comme durant les guerres de 2008 et de 2012, ont été une nouvelle fois ciblés.Un bâtiment situé non loin du centre-ville de Ghaza, abritant plusieurs bureaux de médias nationaux et internationaux a été ainsi bombardé par un drone. Deux étages (les 6e et 7e) ont été complètement dévastés. Pendant ce temps, les initiatives diplomatiques en vu d'un cessez-le-feu reste lettre morte. Le monde dit «libre» a autre chose à faire que de s'apitoyer sur le sort d'un peuple exangue et sans perspective de liberté.




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