Le foncier agricole de la wilaya d?Alger s?amenuise. Il est réduit à la portion congrue au même titre que les espaces verts. En sus des bidonvilles qui pullulent dans et à la périphérie de la capitale, des lopins de terre destinés à l?exploitation agricole ont été détournés de leur vocation. Maintenant, la puissance publique, en l?occurrence l?APW d?Alger, fait main basse sur d?autres aires agricoles non sans faire grincer les dents de certains élus. L?on apprend que plus de 20 ha agricoles seront consacrés à des projets d?utilité publique. Ainsi, sur les 50 000 ha de terres fertiles existant à la fin des années 1990, l?on a grignoté quelque 15 000. Un mal nécessaire, nous dit-on, pour ériger des infrastructures. Soit. A cette cadence effrénée d?urbanisation densifiée qu?on intègre, à coups d?adoption, dans les Plans d?occupation du sol (PDOS), nos décideurs sauront-ils que le rachat des espaces agricoles perdus sera très coûteux ? Ont-ils idée du peu de résultats lorsqu?ils tenteront de rétablir les écosystèmes ? Il en est de même des aires forestières, des espaces verts et des parcs boisés sous toutes leurs formes dans les zones urbaines et péri-urbaines. Si sous d?autres cieux, le taux du couvert végétal dans les agglomérations varie entre 6 à 12%, chez nous, le pourcentage des espaces verts oscille entre 1 à 3%. Un niveau qui ne nous met pas à l?abri de nombre de nuisances, selon les environnementalistes qui affirment qu?il faut « 53 arbres par habitant pour purifier l?air pollué ! » Une ville dotée d?un couvert végétal est une ville en bonne santé, soulignent les écologistes, insistant, par ailleurs, sur l?impératif de protéger et d?étendre les terrains boisés disséminés dans les zones à forte population. N?est-ce pas que l?arbre diminue le niveau de bruit, procure des avantages sur les plans social et esthétique, tout en accroissant la valeur des propriétés ? N?est-ce pas qu?« une plante arrachée, c?est une étoile dérangée » pour reprendre une citation grecque. Mais l?on est loin de cette sagesse qui promeut les espaces naturels dans les noyaux urbains, notamment.
Posté Le : 06/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Madjid Tchoubane
Source : www.elwatan.com