Algérie

Nucléaire : Vers le retour à la guerre froide



Nucléaire : Vers le retour à la guerre froide
«L'Otan n'acceptera pas un système de défense antimissile sur les conditions russes et la Russie n'a pas d'argent pour déployer de nouvelles forces de frappes». «Dans la décennie à  venir, nous serons face à  l'alternative suivante : soit nous trouvons un accord sur une défense antimissile et créons un mécanisme de coopération à  part entière, soit, si l'on ne trouve pas d'accord constructif, une nouvelle course à  l'armement commencera», déclare le président Medvedev russe au Kremlin. «Nous devrons alors prendre une décision sur le déploiement de nouvelles armes d'attaque», précise-t-il. Même, si, au sommet de Lisbonne, tenu le 20 novembre, il a été décidé d'approfondir la coopération perturbée euro-atlantique et russe, il reste que des divergences persistent dans la perception du système de défense antimissile. Pour Moscou, attaché au concept de «défense sectorielle», il revient aux deux puissances de garantir «une responsabilité réciproque» de la sécurité des  territoires. Cette proposition a été rejetée par l'Otan qui entend promouvoir un simple échange d'informations et de procédures d'alerte mutuelle. Le bras de fer prend alors la forme d'un message de fermeté délivré par Moscou. En joignant le geste à  la parole, le ministre de la Défense russe a annoncé l'acquisition par l'armée des missiles balistiques RS-24 (code Otan SS-X-29).«L'entrée en service des RS-24 va renforcer la capacité de frapper des forces stratégiques en matière de contournement des systèmes de défense antimissile, consolidant ainsi le potentiel de dissuasion nucléaire», a affirmé le porte-parole de la Défense, Igor Chevtchenko. La stratégie de la tension et des pressions, privilégiée par Moscou, peut-elle influer sur le cours des événements et relancer de plus belle l'aventure nucléaire ' Pour le spécialiste Alexandre Konovalon de l'Institut des évaluations stratégiques, l'option est «dénuée de sens» car «l'Otan n'acceptera pas un système de défense antimissile sur les conditions russes et la Russie n'a pas d'argent pour déployer de nouvelles forces de frappes». La crise des missiles, porteuse de risque de la nouvelle guerre froide, est lancée. Elle se nourrit de la légitime préoccupation russe renforcée par le niet atlantique à  toue forme de coopération garantissant la sécurité mutuelle et l'éventuelle remise en cause des avancées de Start, portant sur une réduction de 30% des têtes nucléaires détenues par Moscou et Washington, menacées par le come-back fracassant des républicains au Sénat.


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