Nucléaire iranien. La mission de l'AIEA s'achève sans percée

Les deux parties «ont convenu de poursuivre les discussions», ont rapporté les agences Fars et Irna, précisant qu'une date avait été fixée à  cet effet, sans la dévoiler. Selon l'agence Fars, les discussions «se sont tenues dans un climat positif et constructif». Irna indique pour sa part que la délégation de haut niveau de l'AIEA composée de six personnes «n'a visité aucun des centres ou installations nucléaires au cours de son séjour». La teneur des discussions et l'identité des interlocuteurs iraniens n'ont pas été précisées. L'équipe de l'AIEA, dirigée par le chef des inspecteurs de l'AIEA, le Belge Herman Nackaerts, a entamé dimanche une visite de trois jours en Iran avec l'espoir de «résoudre toutes les questions en suspens» avec ce pays. La délégation doit rentrer à  Vienne tôt aujourd'hui. Elle avait indiqué, avant son départ pour l'Iran, espérer notamment obtenir des réponses de Téhéran aux questions posées par l'agence onusienne sur une «possible dimension militaire» du programme nucléaire iranien. Sa visite intervient alors que le dernier rapport de l'agence sur l'Iran en novembre 2011 a souligné une  «possible dimension militaire» du programme nucléaire iranien, entraînant en janvier de nouvelles sanctions occidentales contre Téhéran. L'agence officielle Irna avait indiqué la semaine dernière que les inspecteurs visiteraient «probablement le site de Fordo» (sud-ouest), où se trouve la deuxième usine d'enrichissement d'uranium du pays. L'usine souterraine de Fordo est l'une des principales pommes de discorde entre Téhéran et les grandes puissances, qui soupçonnent l'Iran, malgré ses démentis, de chercher à  se doter de l'arme nucléaire. L'entrée en service de Fordo, début janvier, a provoqué une avalanche de critiques dans les pays occidentaux, mais aussi en Russie, où les autorités ont exprimé leur «inquiétude». L'AIEA enquête depuis huit ans, sans àªtre en mesure de déterminer avec certitude si le programme nucléaire iranien est de nature purement pacifique, comme l'affirme la République islamique, ou bien également militaire.