Les négociations sur le nucléaire iranien semblent entrées dans une phase de blocage alors qu'elles étaient annoncées comme étant dans leur dernière ligne droite. A Vienne où se déroulent les pourparlers la tension semble refaire surface, des questions «très difficiles» devant être réglées pour espérer conclure un accord historique prévu cette semaine. Après une douzaine de jours de discussions acharnées entre l'Iran et les puissances occidentales, rien ne semble joué. Plus inquiétant, l'accord semble se compliquer tant les points d'achoppement persistent. Les Occidentaux donnent l'air de vouloir arracher à la partie iranienne des concessions au-delà du supportable. «Des décisions difficiles devront être prises des deux côtés si nous voulons aboutir», a déclaré le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, assurant toutefois qu'il y avait toujours «une volonté claire» d'aboutir de part et d'autre. Déjà prolongées à deux reprises, les négociations (qui devaient initialement se conclure pour le 30 juin, puis le 7 juillet) ne devraient cette fois-ci plus bénéficier d'un nouveau sursis au-delà de ce vendredi 10 juillet. L'on se retrouve plus que jamais dans une situation de «ou ça passe ou ça casse». En pratique, la conclusion d'un éventuel accord au-delà du 9 juillet est susceptible d'étendre à 60 jours, contre 30 actuellement, la période d'examen du texte par le Congrès américain, une disposition qui pourrait retarder d'autant la mise en application de l'accord et créer des complications supplémentaires. Les puissances occidentales et l'Iran semblent toutefois avoir une appréciation différente du calendrier : «Si les autres ont une date butoir, ce n'est pas notre problème», a ainsi assuré le négociateur iranien Abbas Araghchi. Annoncée comme le rush final, la rencontre de Vienne ne montre guère de signes d'accord imminent entre les négociateurs. La négociation sur le nucléaire iranien, lancée en novembre 2013, est censée aboutir à un accord historique entre l'Iran et les Occidentaux sur la problématique question du nucléaire. Un accord pourrait même bouleverser les rapports de force actuellement en vigueur dans la région du Moyen-Orient. Les discussions de Vienne sont supposées être les dernières. Depuis le début de la semaine, les chefs de la diplomatie du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne), venus à Vienne pour peser de tout leur poids dans la balance, ont enchaîné les réunions. Leur homologue iranien Mohammad Javad Zarif s'est aussi distingué par un activisme remarqué. Plusieurs va-et-vient des négociateurs ont été remarqués. Les points d'achoppement restent toujours les mêmes. Ils concernent essentiellement la durée de l'accord, les sanctions contre l'Iran et des questions liées à la souveraineté iranienne. Dans le volet «sanctions», Sergueï Lavrov le ministre des Affaires étrangères russe a affirmé que la question de l'embargo sur les armes visant l'Iran demeurait un «problème majeur». L'Iran demande la fin des sanctions sur les armes adoptées en 2010 par le Conseil de sécurité de l'ONU sous pression occidentales et israéliennes.M. B./Agences
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Posté Le : 09/07/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moumene Belghoul
Source : www.latribune-online.com