Les négociateurs iraniens et ceux du groupe 5+1, réunis depuis huit jours à Lausanne (Suisse), sont proches d'un accord sur le dossier nucléaire de Téhéran, ont estimé jeudi des universitaires, estimant que les Iraniens devront encore faire quelques concessions.L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne), réunis depuis huit jours en Suisse pour d'intenses négociations, tentent de parvenir à un projet d'accord fondamental sur le nucléaire, permettant d'aller vers la conclusion d'un texte final d'ici au 30 juin."D'après les déclarations des responsables iraniens et américains, les négociateurs sont d'accord sur plus de 60% des questions soulevées", a indiqué le Dr Menas Mesbah, enseignant à l'université d'Alger 3, dans un entretien à l'APS.Après un an et demi de tractations, de Genève à Lausanne en passant par Vienne et New York, "les deux seuls points d'achoppement, qui restent à résoudre, sont les questions relatives au sanctions économiques et au contrôle des activités nucléaires de Téhéran", a-t-il relevé.S'agissant de la menace des parlementaires républicains américains d'entraver un éventuel accord, M. Mesbah a estimé qu'"il n'existe pas de divergences entre les Américains sur le nucléaire iranien et la sécurité d'Israël"."Pour les Etats-Unis, l'Iran représente un espace très intéressant, vu son emplacement géopolitique et ses richesses naturelles. Donc, pour exploiter ce potentiel, les Américains doivent tout d'abord résoudre le problème du nucléaire", a-t-il expliqué, jugeant que les menaces des républicains, majoritaire au Congrès, "ne sont que des manœuvres électorales, à l'approche de la présidentielle".Interrogé également sur les menaces israéliennes de frapper des centrales nucléaires iraniennes en cas d'accord, le spécialiste en relations internationales, a estimé que cela "est très peu probable"."Toute attaque contre l'Iran doit se faire dans le cadre d'une coalition internationale à l'instar de l'intervention en Irak en 2003", a-t-il dit, ajoutant qu'"en cas d'attaque israélienne, la réponse de Téhéran sera forte et soutenue par le Hizbollah et la Syrie ainsi que l'Irak".Par ailleurs, M. Mesbah a également soulevé les craintes affichées par des pays du Moyen-Orient, principalement l'Arabie saoudite et l'Egypte, quant à la conclusion d'un tel accord, qui serait une étape importante du rapprochement américano-iranien."L'accord sur le nucléaire iranien doit prendre en considération les intérêts de ces pays", a-t-il suggéré.Pour le Dr Idriss Attia, enseignant à l'université de Tébessa, les négociateurs sur le dossier nucléaire iranien sont unanime sur la centralité du dialogue comme principale issue du différend."Un accord est plus qu'une nécessité", a estimé M. Attia, expliquant que les grandes questions sont déjà résolues, reste à Téhéran de fournir à ses adversaires quelques concessions relatives, notamment, au jeu de puissance dans la région du Moyen-Orient".
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Posté Le : 02/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz