De nouvelles négociations entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de l'Iran auront lieu aujourd'hui à Vienne, ont annoncé la Russie et l'UE.La réunion entre le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, la représentante européenne Catherine Ashton et de hauts responsables de la Chine, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Russie et d'Allemagne (le groupe 5+1) sera un mini-round, a indiqué un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l'agence Tass, ensuite confirmé par un porte-parole de Mme Ashton. L'Iran et le groupe 5+1 se sont donnés jusqu'au 24 novembre pour tenter de conclure un accord global qui garantirait la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran, soupçonné de cacher un volet militaire - ce que la République islamique dément. M. Zarif, arrivé dès mardi à Vienne pour des entretiens avec Mme Ashton, a dit dans la capitale autrichienne qu'il y avait un accord général, mais que de nombreuses questions restent à résoudre. Mais les négociations butent sur la question sensible de la future capacité d'enrichissement d'uranium par l'Iran et le calendrier pour la levée totale des sanctions économiques internationales.S'il y a une volonté politique, nous avons une chance de parvenir à un accord d'ici le 24 novembre, a souligné M. Riabkov. Lundi soir, le président iranien Hassan Rohani n'a pas écarté la possibilité qu'un accord ne soit pas trouvé avant la date-butoir. Mais il a estimé que dans ce cas, le deux camps trouveront une solution.La rencontre prévue jeudi entre l'Iran et les grandes puissances est la première dans ce format depuis huit jours de négociations sans relâche en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York en septembre.De son côté, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est arrivé hier à Vienne pour une relance des discussions avec l'Iran, à six semaines de la date butoir fixée pour parvenir à un accord global dans le dossier nucléaire iranien.M. Kerry doit rencontrer son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, en compagnie de la représentante européenne, Catherine Ashton, alors qu'approche la date butoir du 24 novembre pour arriver à un accord historique mettant fin à ce différend qui empoisonne les relations internationales depuis 12 ans.Ces discussions doivent être suivies jeudi, toujours dans la capitale autrichienne, d'un mini-round des négociations associant tous les acteurs du dossier, à savoir l'Iran et les grandes puissances du 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), au niveau des directeurs politiques. Possible nouvel accord intérimaire Malgré une reprise des négociations formelles le mois dernier à New York, les deux camps reconnaissent que plusieurs points de divergence importants subsistent.Le plus important d'entre eux porte sur les capacités de Téhéran à produire de l'uranium enrichi, susceptible d'être utilisé, à fortes concentrations, pour la confection de bombes atomiques.La durée de validité d'un éventuel accord et le rythme de levée des sanctions restent également très débattus, Washington souhaitant un accord portant sur au moins dix ans et Téhéran sur beaucoup moins.Un nombre croissant d'analystes estiment désormais improbable qu'un accord global puisse être conclu dans les délais et évoquent la possibilité d'un nouvel accord intérimaire.Un accord général d'ici au 24 novembre ne semble plus probable. En revanche, il est possible d'arriver à une avancée qui justifierait de se donner plus de temps et de fixer une nouvelle date, estime Ali Vaez, de l'institut International Crisis Group.Le négociateur iranien, Abbas Araqchi, avait dès la semaine dernière estimé possible que les deux parties s'entendent pour repousser la date butoir, comme elles l'avaient déjà fait en juillet.Selon l'analyste Kelsey Davenport, de l'organisation américaine Arms Control Association, il est toutefois probable que les faucons dans les deux camps s'opposent à un nouveau délai et tentent de faire échouer les négociations. Les USA ne discutent pas d'une extension de la date-butoirLes Etats-Unis ne discutent pas avec leurs interlocuteurs d'une possible extension de la date-butoir du 24 novembre pour parvenir à un accord dans le dossier nucléaire iranien, a annoncé hier à Vienne un haut responsable américain.Nous parlons d'aboutir d'ici au 24 novembre, c'est ce que veut tout le monde autour de la table, y compris les Iraniens, a déclaré cette source à des journalistes.Les plus hauts dirigeants iraniens ont suggéré ces derniers jours qu'une extension du délai pourrait être décidée d'un commun accord afin de donner plus de temps aux parties pour rapprocher leurs positions.Selon la source américaine, les écarts se réduisent dans l'ensemble, mais demeurent significatifs sur certains points.Et à ce stade, a ajouté la source, Washington ne parle pas d'une extension (...). Les experts disent que techniquement, cela peut être fait, mais des décisions politiques doivent être prises.
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Posté Le : 16/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Z
Source : www.lemaghrebdz.com