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L'Iran a demandé à l'Autriche de prendre des mesures pour protéger le lieu des négociations nucléaires, selon les médias iraniens. Cette requête intervient après des soupçons d'espionnage informatique dans des hôtels suisses où se déroulaient ces discussions.Les autorités suisses et autrichiennes ont indiqué jeudi avoir ouvert séparément des enquêtes sur des soupçons d'espionnage informatique dans des hôtels où se déroulaient des négociations sur le nucléaire iranien. Israël est pointé du doigt par des experts informatiques.Dans un communiqué, l'ambassade d'Iran en Autriche "a demandé au ministère autrichien des Affaires étrangères de prendre immédiatement toutes les mesures pour assurer la sécurité du lieu des négociations, notamment des mesures de protection informatique", a rapporté l'agence Isna. Les ambassades iraniennes à Berne et à Vienne ont également demandé, dans des communiqués séparés, que les gouvernements suisse et autrichien informent l'Iran "des résultats de leurs enquêtes sur l'espionnage des lieux des négociations". Les délégations iraniennes et celles des pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France plus l'Allemagne) sont actuellement réunies à Vienne pour tenter de faire progresser les négociations afin d'aboutir à un accord final d'ici la date butoir du 30 juin. Kerry est sorti de l'hôpitalLe secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a quitté vendredi l'hôpital de Boston où il avait été admis à la suite d'une fracture du fémur en Haute Savoie, a pour sa part annoncé qu'il allait se réengager "pleinement" dans les pourparlers. "J'ai parlé à notre équipe à Vienne. Je vais m'engager absolument, pleinement et totalement dans ces discussions. Je le suis déjà. Je n'ai rien manqué. Et je me rendrai là-bas au moment approprié dans les prochains jours, afin de faire progresser les choses à ce moment crucial des négociations", a-t-il dit. Les discussions entre diplomates et experts des 5+1 et de l'Iran ont donné lieu à de nombreuses sessions de négociations, pour la plupart en Suisse et en Autriche, depuis novembre 2013. Selon une source diplomatique citée vendredi par l'agence de presse russe Tass, les négociations sont actuellement pratiquement bloquées. La date butoir en vue d'un accord définitif pourrait être reportée. La dernière ligne droite sera difficileLa dernière ligne droite des négociations internationales sur le programme nucléaire iranien, qui doit se terminer au 30 juin par un accord historique, sera difficile, a reconnu un responsable de l'administration américaine. Comme nous nous y attendions après Lausanne (où a été conclu le 2 avril un accord de principe) la prochaine portion de ce processus sera assez difficile parce qu'on descend dans les détails de la rédaction d'un texte complet, a expliqué à des journalistes ce responsable américain.Comme le font régulièrement les diplomates américains qui négocient avec l'Iran, il a repris aussi l'image des montagnes russes de tractations intenses et incessantes sur le programme nucléaire iranien qui durent depuis 20 mois entre le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Allemagne) et Téhéran, sous l'égide de l'Union européenne. Toutes les parties se sont donné jusqu'au 30 juin pour sceller un accord complet et définitif qui garantisse la nature pacifique et civile du programme nucléaire iranien, en échange d'une levée de sanctions. Les équipes d'experts et de négociateurs qui sont de nouveau réunis depuis début juin à Vienne, devraient y rester jusqu'à la fin du mois et y être rejoints dans les prochains jours par les directeurs politiques de chaque gouvernement et, peut-être à la toute fin juin, par les ministres des Affaires étrangères. A ce propos, le secrétaire d'Etat John Kerry a piloté directement depuis des mois les pourparlers, notamment avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Mais l'hyperactif ministre américain reste hospitalisé aux Etats-Unis après s'être fracturé le fémur droit il y a dix jours en tombant en vélo dans les Alpes françaises. Je peux vous assurer, et il vous assurera, que quand il devra être dans la salle de négociations, il y sera, a affirmé le responsable américain.Il a encore répété que les parties prenantes aux discussions étaient focalisées sur le 30 juin pour trouver un accord car repousser des décisions difficiles n'aide personne d'entre nous, en allusion à des diplomates iraniens et européens qui avaient envisagé un débordement des négociations sur le mois de juillet. Les dernières grandes discussions, le 30 mai à Genève, entre MM. Kerry et Zarif n'avaient pas permis d'aplanir les divergences, notamment sur la question de l'inspection des sites militaires iraniens dans le cadre du protocole additionnel au traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Ce protocole permet à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de demander à l'Iran d'avoir accès aux sites, y compris militaires, où elle soupçonne que sont entreposés des matériaux nucléaires non déclarés. L'agence de l'ONU enquête depuis des années sur ce que les experts appellent la possible dimension militaire du programme nucléaire iranien et qui remonterait à avant 2003. Nous savons qu'il n'y aura pas d'accord tant que nous n'aurons pas résolu la possibilité pour l'AIEA de vérifier tout qui est nécessaire à cet accord, a prévenu le responsable de l'administration américaine. La négociation "ralentit", s'inquiète la RussieLa négociation d'un accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances "est en train de ralentir", à deux semaines de la date butoir, a regretté vendredi un haut responsable russe. Une source diplomatique russe a elle évoqué un quasi blocage des discussions. "Cela nous inquiète beaucoup car il reste très peu de temps et nous avons besoin de manière urgente d'arriver à l'étape finale", a expliqué Serguei Riabkov, le chef des négociateurs russes dans ces pourparlers.La République islamique et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie, France et Allemagne) sont engagés depuis 20 mois dans d'intenses tractations. Ils ont conclu en avril un accord intermédiaire censé être finalisé au 30 juin. L'accord final doit garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire de Téhéran, en échange d'une levée des sanctions internationales qui affectent l'économie du pays. USA: "compliquées"M. Riabkov juge que la session de discussion terminée le 4 juin "n'a pas abouti à beaucoup" d'accords concrets. Selon lui, "le rythme de progression de la discussion (...) est en train de ralentir progressivement". Jeudi déjà, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, avait reconnu que l'on "n'est pas encore au bout de la discussion".Les négociations sont pratiquement bloquées et la date butoir du 30 juin en vue d'un accord définitif pourrait être reportée, a pour sa part déclaré vendredi une source diplomatique citée par l'agence de presse russe Tass. Aucun progrès important n'a été enregistré vendredi lors de discussions à Vienne, a-t-il ajouté. Considérés comme le pays le plus optimiste dans le processus de négociations, les Etats-Unis se sont bornés à admettre vendredi que les discussions dans cette dernière ligne droite étaient "compliquées". Mais "nous pensons toujours que nous pourrons conclure ces discussions d'ici à la date butoir", a réaffirmé le porte-parole du département d'Etat Jeffrey Rathke.




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