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La Commission européenne devrait approuver d'ici à la mi-octobre le projet de construction d'une centrale nucléaire par Electricité de France au Royaume-Uni, un contrat de 19 milliards d'euros bénéficiant d'un soutien public, selon une source proche du dossier.Bruxelles avait ouvert une enquête en décembre 2013 pour vérifier la conformité de ce projet majeur aux règles en matière d'aides d'Etat, craignant qu'il n'entraîne des distorsions en matière de concurrence.Un avis favorable a été émis vendredi par le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, a déclaré la source.Il va maintenant y avoir des consultations interservices (au sein de la Commission) avant un accord définitif de la Commission. Tout devrait être terminé vers la mi-octobre, a-t-elle précisé.Le gouvernement britannique et le géant français de l'électricité EDF, allié aux groupes chinois CGN et CNNC, avaient officialisé en octobre 2013 un accord portant sur la construction de deux réacteurs nucléaires à eau pressurisée (EPR) du groupe français Areva au Royaume-Uni, un investissement chiffré à près de 19 milliards d'euros.Ce projet marque le coup d'envoi du renouvellement du parc nucléaire du Royaume-Uni, qui reste fermement engagé en faveur de l'électricité d'origine nucléaire.Selon cet accord, EDF est assuré d'un prix garanti pendant 35 ans pour l'électricité produite par la centrale de Hinkley Point C (sud-ouest de l'Angleterre). Ce prix sera fixé à 89,50 livres par mégawattheure si EDF décide par la suite de poursuivre son projet de construction de deux autres EPR à Sizewell (est). Dans le cas contraire, il s'élèvera à 92,5 livres. Des montants très élevés par rapport aux cours de l'électricité outre-Manche.C'est donc le gouvernement britannique qui paiera la différence si le marché tombe sous ce niveau de prix garanti, une disposition généralement appliquée aux énergies renouvelables.EDF doit aussi bénéficier d'une garantie publique de l'Etat britannique pour emprunter afin de construire la centrale.La Commission européenne a assorti son avis favorable de conditions, mais celles-ci ne modifient en rien l'architecture globale de l'accord, a assuré la source.Le dossier a fait de nombreux allers-retours entre Bruxelles et les parties concernées par l'enquête, selon elle. Ça a été intense.Les deux EPR de Hinkley Point C, d'une puissance de 1 650 mégawatts chacun, devraient à eux seuls couvrir jusqu'à 7% de la demande d'électricité au Royaume-Uni. Leur mise en service est prévue en 2023. Le constructeur Areva, qui peine à écouler son réacteur dernier cri dans le monde, a pris 10% du projet.




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