Algérie

Novembre, Na Ouiza et Belmadi - Les élections en rase campagne - Des journalistes en promotion - Le maire de New York



La semaine est forcément moins pénible quand elle coïncide avec la Toussaint. On a beau dire, on a beau être déçu par ce qu'on en a fait, Novembre reste Novembre, notre plus précieux repère historique, notre plus belle fierté nationale. Deux faits ont retenu mon attention dans cette dernière célébration. D'abord cet entretien avec Madame Zamoum, d'habitude si discrète et peu portée sur les médias. Face aux caméras de l'ENTV, elle était belle, sobre, sans discours, sans obséquiosité et en kabyle dans le texte. Et puis l'essentiel : des faits, des faits et rien que des faits. Merci Na Ouiza.L'autre fait saillant de ce 1er Novembre, Djamel Belmadi, l'entraîneur de la sélection nationale de football qui a fait une déclaration émouvante de sincérité et de simplicité. Et puis l'essentiel, qui tient dans la portée du texte : la légitimité et, partant, la crédibilité. Ils sont rares ceux que les Algériens écoutent et croient quand ils s'adressent à eux. Djamel Belmadi en fait partie, il n'y a rien à dire.
La semaine a été quand même pénible. La campagne électorale officielle a débuté jeudi. Bien sûr, personne n'a attendu qu'elle illumine la vie des Algériens et suscite leur enthousiasme mais dans ce genre de situations, il y a toujours une petite dose de curiosité qui entretient l'attention. De l'intérêt, donc ' Faut pas rêver. Il fallait juste écouter les candidats à la télé ou à la radio et vous désespérez. Piètre consolation, personne n'a été surpris.
La semaine a été pénible. L'ENTV nous a montré un reportage où une « délégation » de journalistes a été invitée dans la région de Sétif, afin de « promouvoir le tourisme local ». D'accord, Sétif est une belle région, la ville a une très bonne réputation en matière de propreté et d'infrastructures et la presse nationale peut aider à la promotion de son activité touristique. Une seule chose dérange, un cheveu sur la soupe : les journalistes n'ont pas à se faire embarquer dans un bus, se faire prendre en charge et livrer des discours. Ils doivent seulement faire leur métier, librement. Promouvoir, c'est aussi être critique.
La semaine a été moins pénible. Le nouveau maire de New York, un black qui n'est pas né avec une cuiller dorée dans la bouche comme la majorité de sa communauté, a été émouvant dans son discours d'investiture. Il a été particulièrement touchant quand il a parlé de sa mère qui faisait les ménages pour nourrir ses enfants et surtout quand il a évoqué le commissariat dans lequel il a séjourné, pour se retrouver aujourd'hui... responsable de tous les commissariats de la ville. Un grand moment de l'actualité hebdomadaire, vraiment.
S. L.


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