Algérie

Nouvelles technologies de l?information et de la communication



La cybercriminalité dans la ligne de mire des juristes Un groupe de travail pluridisciplinaire chargé d?élaborer un « dispositif réglementaire cohérent » de lutte contre la criminalité informatique a été mis en place. L?objectif est d?instaurer un dispositif juridique visant à renforcer sur la base d?une synergie intersectorielle le cadre légal de lutte contre les crimes et délits liés aux systèmes informatiques et aux TIC. Cette information a été divulguée hier par Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication, à l?ouverture d?un séminaire international sur la cybercriminalité organisé hier par l?Eepad à Alger. « D?autres pays nous ont devancés en matière de lutte contre la cybercriminalité. Des textes de lois sont en préparation. Les services de sécurité font beaucoup de choses dans ce domaine. Ils essaient par tous les moyens de juguler cette forme d?atteinte à notre sécurité nationale ou à la sécurité des citoyens. » Il a remarqué que si peu de statistiques relatives à la cybercriminalité sont disponibles, il n?en demeure pas moins que son ampleur ne fait aucun doute, comme l?attestent d?ailleurs certains organismes spécialisés qui font état d?une progression continue du nombre d?incidents de sécurité et d?une sophistication de plus en plus pernicieuse des attaques. Nous assistons également à la création de PC zombies en réseaux, c?est-à-dire des ordinateurs de particuliers infectés en secret et pouvant être télécommandés à distance pour mener des attaques ou envoyer des spams. On évoque près de 30 millions de PC zombies dans le monde en 2007. Les réseaux mobiles ne sont pas épargnés, selon le ministre, qui note que « les spécialistes évoquent (aussi) des risques sur les téléphones portables et les baladeurs ». C?est la raison pour laquelle, dit-on, que l?Autorité de régulation de la poste et des télécommunications, avec les 3 opérateurs nationaux exerçant sur ce marché, ont engagé une opération d?assainissement quant au respect des procédures d?identification des acquéreurs des puces, condition, faut-il le rappeler, exigée par les dispositions des cahiers des charges de ces opérateurs. Nouar Harzallah, PDG de l?Eepad, estime : « Nous n?avons pas encore eu des dégâts. Nous sommes à la phase de démarrage. En tant qu?opérateur, nous enregistrons entre 2000 et 3000 attaques par mois de l?Europe de l?Ouest et de la Russie. Il faut sensibiliser les utilisateurs et les informer contre les fraudes sur le Net en plus de la formation. Nos bases de données sont exposées, notamment celles des entreprises publiques et privées et les institutions de l?Etat. » Mais l?Algérie doit se préparer. Nous avons 6000 cybercafés, 200 000 accès ADSL, 3000 sites web et la 3G ainsi que le haut débit arrivent via le mobile avec un contenu local. Il faut savoir aussi que 500 000 images à caractère pédophile circulent en permanence sur la toile. Bachir Halimi, de la société canadienne Excendia, affirme : « On peut bloquer à la maison l?accès à des sites qu?on considère pas convenables pour nos enfants, on peut le faire aussi dans les cybercafés, mais il y a toujours de nouveaux risques. Tout ordinateur connecté à un réseau informatique est potentiellement vulnérable à une attaque. » Le ministre revient sur le sujet pour dire : « Nos enfants ont accès au monde par internet et autant aux malveillants qui suscitent tout un réseau d?immoralité qui touche un peu à nos valeurs et à nos comportements. » Internet peut être utilisé pour diffuser une propagande terroriste et inciter à la violence. Les risques informatiques pour 2008 restent le spam (envoi de messages électroniques non sollicités) et le phishing qui consiste à utiliser la messagerie électronique pour leurrer et inciter les internautes à livrer des informations sensibles exploitées ensuite à des fins malveillantes.


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