Algérie

NOUVELLES TAXES SUR LES VÉHICULES


Les concessionnaires crient leur mal
M. Mohamed BAïRI, président de l’Association algérienne des concessionnaires automobiles, anime aujourd’hui un point de presse. Après les nouvelles taxes imposées sur les véhicules neufs, les concessionnaires algériens réagissent aujourd’hui d’une voix concertée. C’est en effet, sous l’égide de leur association (Ac2a) ou Association algérienne des concessionnaires automobiles algériens qu’ils animent ce matin une conférence de presse; ils comptent faire valoir leur position vis-à-vis de cette mesure «impopulaire».Cette sortie médiatique intervient immédiatement après des pourparlers qui ont réuni pouvoirs publics et concessionnaires autour de cette nouvelle évolution.Rappelons, en effet, que deux nouvelles charges sur les concessionnaires automobiles viennent d’être instituées par la loi de finances complémentaire de 2008. Elles sont destinées à soutenir les prix de transport public en commun et à réguler le marché de l’automobile en Algérie.Selon Karim Djoudi, grand argentier du pays, l’application de ces nouvelles charges va contribuer au soutien des prix de tickets de transport en commun.Le ministre a justifié ces dispositions inédites en affirmant que de «gros investissements» ont été engagés par l’Algérie en matière de transport en commun (métro et tramway) et qui nécessitent un soutien très fort de l’Etat sur le prix du ticket de manière à ce que la majorité de la population puisse accéder à ces moyens de transport».«L’Etat va encore mobiliser des ressources financières pour soutenir le prix du ticket et il y a une contribution des concessionnaires au titre de ces deux charges qui vont au bénéfice de la population» à travers le compte d’affectation spécial pour soutenir les prix de transport public en commun, a-t-il expliqué.Ce dernier ayant reconnu que cette mesure pourrait «atténuer la demande de véhicules suite au renchérissement prévu de leur prix». Les membres de l’Association algérienne des concessionnaires automobiles ont, alors, appelé les pouvoirs publics à différer, d’au moins un mois, l’application de cette nouvelle taxe sur les véhicules neufs afin de mettre de l’ordre dans les dossiers en attente de milliers d’acquéreurs potentiels qui peuvent, selon eux, résilier leur contrat d’achat à tout moment.Surtout que les clients ont qualifié ces nouvelles charges «d’exorbitantes» et «d’impopu-laires». Aussi, les concessionnaires ont-ils publié les listes des prix réactualisés des différents types de véhicules neufs, à la lumière de la promulgation par le gouvernement de la nouvelle taxe.Les concessionnaires ont, à cet effet, décidé de revoir à la baisse le prix global des véhicules notamment en ce qui concerne les accessoires et autres, afin de ne pas perdre leur commandes, déjà compromises par les charges financières subitement annoncées.Le chargé de la communication de l’Ac2a fait savoir que les patrons des concessions entendent répondre aujourd’hui, en toute transparence, aux questions de la presse. Rappelons que la nouvelle taxe sur les véhicules neufs importés, varie de 50.000 à 150.000 dinars. Ses modalités d’application viennent d’être publiées au Journal officiel. Cette taxe concerne les véhicules importés par des particuliers ou achetés localement auprès des enseignes automobiles.La taxe de 50.000 dinars est appliquée aux véhicules dotés d’un moteur essence dont la cylindrée ne dépasse pas 800 cm3 (0,8 L).La taxe maximale de 150.000 dinars concerne les moteurs diesel dont la cylindrée dépasse 2500 cm3 (2,5 L).
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