Algérie

Nouvelles taxes à l'importation: Les petits commerces des cosmétiques au bord du gouffre


? Un déodorant Dove à 500 dinars au lieu de 350 dinars auparavant, une simple crème Nivea à partir de 400 dinars, un shampoing à 500 dinars et des parfums à partir de 1.500 dinars... presque tous les prix des produits cosmétiques importés flambent. La raison est la soumission depuis janvier dernier des produits d'hygiène corporelle importés au payement du droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS). Le DAPS concerne les parfums et eaux de toilette, les produits d'hygiène buccale ou dentaire, les préparations pour le pré-rasage, le rasage ou l'après-rasage, les savons, les serviettes à démaquiller et même les papiers de toilette.Ces nouvelles hausses de prix menacent d'ores et déjà les petits commerces de cosmétiques déjà éprouvés par le recul de la consommation. «Ils veulent tuer mon petit commerce !», s'exclame en colère ce jeune commerçant de cosmétiques d'Oran Est. La situation des petits commerces n'a cessé d'empirer depuis 2018 après la suspension provisoire des importations des produits cosmétiques décidée par le ministère du Commerce pour juguler la facture des importations de ces produits qui avait carrément doublé par rapport à 2017. «Qui va acheter un déodorant à 500 dinars !», s'interroge ce petit commerçant tout en avertissant que ces hausses ne sont que les prémices d'une autre flambée spectaculaire des prix de tous les produits cosmétiques importés. Cette tendance haussière a également un impact sur les produits cosmétiques fabriqués localement. Les produits locaux sont désormais plus chers et aucun produit ne semble échapper au rouleau compresseur de cette inflation. Les hausses des prix sont estimées en moyenne à 60% pour certains produits cosmétiques de large consommation. Les petits commerces restent les plus pénalisés par ces fortes hausses en raison notamment de l'existence d'une concurrence acharnée imposée par les grands magasins de cosmétiques de M'dina J'dida et les hypermarchés qui se livrent à une guerre de prix pour attirer le maximum de clientèle. Et le plus inquiétant pour ces petits commerces est que les clients et en particulier la gent féminine et les jeunes sont devenus de plus en plus exigeants sur la qualité et intraitables en matière de prix. Avec ces hausses sévères des prix de tous les produits cosmétiques, les clients recherchent le meilleur rapport qualité/prix.
Nombreux n'hésitent plus à faire les magasins pour trouver la bonne occasion, ce qui a des répercussions certaines sur les petits commerces de proximité. Il est à rappeler que les produits cosmétiques et d'hygiène corporelle ainsi que les produits toxiques ou présentant un risque particulier sont libres à l'importation moyennant le payement du droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS). L'arrêté du 26 janvier 2019 fixant la liste des marchandises soumises au DAPS et les taux correspondants a été publié au Journal officiel n° 6 du 27 janvier 2019. La liste comporte 1.095 produits soumis au DAPS variant entre 30% et 200%.
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