Algérie

Nouvelles réorientations sécuritaires de la DGSN à Alger



15 commissariats dans les bidonvilles La Direction générale de la Sûreté nationale veut encadrer et sécuriser les bidonvilles. Son premier responsable a annoncé qu’il prévoit, à cet effet, l’installation de quinze commissariats de police à travers plusieurs bidonvilles de la capitale, à la demande des citoyens y est-il précisé. Il s’agit ainsi, là, de répondre à un besoin de sécurité exprimé par les habitants de ces lieux qui vivent l’insécurité et l’insalubrité au quotidien. Si cette mesure vise à assurer la sécurité dans des endroits parfois réputés pour leur dangerosité, il n’en demeure pas moins qu’une telle initiative, louable à l’origine, va donner encore du fil à retordre aux autorités qui veulent mettre fin aux centres de transit qui deviendront ainsi des places d’habitations légalisées. Il faut savoir que les bidonvilles sont la conséquence surtout de la décennie rouge, mais sont aussi celle de l’absence de l’Etat dans l’organisation et l’encadrement de l’urbanisme dans nos villes. Et même si la sécurité est un droit pour tous les citoyens, une telle mesure ouvrirait certainement la boîte de Pandore en encourageant d’une manière indirecte la prolifération des bidonvilles au moment où le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme annonce en grande pompe la volonté des autorités d’éliminer de notre décor ce genre d’endroit. Ceci dit, la sécurisation de ces lieux pourrait aider à lutter contre le terrorisme. Cette raison se révèle plausible car cette décision permettra de renforcer la sécurité dans les bidonvilles, réputés être de hauts lieux de recrutement des terroristes ou de constitution de réseaux qui les soutiennent. L’on se rappelle à cet effet que les kamikazes qui ont attaqué le Palais du gouvernement en 2007 sont issus d’un bidonville algérois. En tout cas, cette mesure vient s’ajouter à d’autres prises en haut lieu pour sécuriser plusieurs régions du pays. Il y a quelques mois, Ali Tounsi annonçait l’installation d’un commissariat de police dans chaque daïra du pays. Et c’est en Kabylie surtout que l’effort a été déployé ces derniers temps. Il s’agit en effet de combler un vide sécuritaire engendré par le départ de la Gendarmerie nationale de cette région et la prolifération du banditisme et la réapparition du terrorisme. Depuis quelques années, le nombre de policiers ne cesse d’augmenter sur le territoire national. Objectif: atteindre un effectif de 200.000 policiers avant 2010.   Tahar A.O.


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