L'une des mesures prises, fait interdiction aux diplomates étrangers basés en Ethiopie de se déplacer au-delà d'un périmètre de 40 km autour de la capitale Addis-Abeba, sauf autorisation spéciale.Le gouvernement éthiopien a annoncé une trentaine de mesures dans le cadre de l'état d'urgence décrété le 9 octobre, imposant notamment de sévères restrictions pour les déplacements dans le pays et interdisant la consultation de certains médias d'opposition basés à l'étranger, ont rapporté des médias. Selon une liste publiée dimanche soir par le «poste de commande» instauré par l'état d'urgence et relayée par les médias locaux, les autorités ont instauré de larges «zones rouges» le long des frontières et autour des grands axes routiers, dans lesquelles les déplacements sont sévèrement contrôlés. Les diplomates étrangers basés en Ethiopie ont par ailleurs interdiction de se déplacer au delà d'un périmètre de 40 km autour de la capitale Addis-Abeba, sauf autorisation spéciale. Les autorités éthiopiennes ont décrété le 9 octobre l'état d'urgence pour une durée de six mois, pour tenter de juguler un violent mouvement de contestation, antigouvernementale sans précédent depuis un quart de siècle, et dont la répression a déjà fait des centaines de victimes, selon les organisation de défense des droits de l'homme. «C'est un état d'urgence et il faut s'attendre à des mesures répressives», a déclaré un diplomate occidental basé à Addis-Abeba. «Mais nous attendons aussi une ouverture de l'espace politique pour l'opposition comme annoncé par le Président au parlement», a-t-il ajouté. Or, «ce n'est pas ce à quoi nous assistons pour le moment». La liste publiée inclut également un couvre-feu entre 18h00 et 6h00 autour d' «intérêts économiques» stratégiques tels que les usines, fermes agricoles et institutions gouvernementales. Plusieurs entreprises étrangères ont été prises pour cible par les manifestants au cours des dernières semaines. Les directives imposent également des restrictions dans l'accès aux médias. Il est désormais illégal de consulter ou de diffuser sur les réseaux sociaux les informations données par deux médias d'opposition basés aux Etats-Unis, Ethiopian Satellite Radio and Television (ESAT) et Oromo Media Network (OMN). Les partis politiques se voient par ailleurs interdits de «faire des déclarations à la presse pouvant inciter à la violence». L'internet mobile est coupé depuis près de trois semaines dans la majeure partie du pays, y compris à Addis-Abeba. Une mesure déjà appliquée depuis plusieurs mois dans les régions oromo et amhara, en proie à une violent mouvement de contestation antigouvernementale. Oromo et Ahmara représentent les deux principales ethnies du pays et forment plus de 60% de la population en Ethiopie. Les contestataires dénoncent la domination sans partage de la coalition au pouvoir depuis 25 ans et ce qu'ils estiment être une sur-représentation de la minorité des Tigréens aux postes clés au sein du gouvernement et des forces de sécurité.
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Posté Le : 18/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com