Algérie

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Les contrebandiers du carburant sévissent
Il ne se passe pas un jour sans que les brigades de la Gendarmerie nationale n'interceptent des véhicules chargés de carburant destiné à alimenter les marchés tunisiens. Du coup ce sont les automobilistes et autres usagers de stations services qui en pâtissent. «Chaque matin, c'est la même rengaine, c'est devenu pénible de se faire servir comme par le passé. Parfois, on est obligés de faire la chaîne pendant une ou deux heures pour être servis ; certaines fois encore, on est contraints de chercher ailleurs quand l'essence n'est pas disponible dans la station habituelle», nous confie un chauffeur de taxi. Et c'est à l'est de la wilaya, c'est à dire dans la daïra de Meskiana et ses environs, que le trafic de carburant bat son plein en raison de la proximité avec la frontière tunisienne. Des voitures roulant au gaz appartenant à des contrebandiers disposent d'un réservoir pour l'essence, que ces derniers revendent près de la frontière tunisienne. Et le manège se répète autant de fois durant la journée. «Ces gens-là, soutient un habitant de Meskiana, peuvent réaliser de substantiels gains grâce à ce trafic». Même des routiers s'adonnent à cette contrebande, d'autant que les camions de gros tonnage disposent de deux réservoirs pour le fuel. En définitive, la «contagion», si on peut ainsi l'appeler, a atteint tout le monde. Avant-hier (lundi) nous avons constaté devant une station proche de la ville de Meskiana, des dizaines de voitures qui attendent les services du pompiste. Parmi les clients se trouvent des gens pressés, peut-être même transportant un malade vers une structure de santé.


Grogne des transporteurs privés
Les transporteurs de voyageurs assurant la desserte Meskiana-Aïn Beïda assurent qu'ils n'en peuvent plus de vivre une situation devenue au fil des jours intenable. Avant-hier et hier, ils étaient plus d'une vingtaine à observer un arrêt de travail. Parmi leurs revendications figure l'état lamentable du tronçon routier qu'ils empruntent plusieurs fois par jour. En effet, sur plus d'une vingtaine de kilomètres, cette route est quasiment impraticable ; elle est truffée de nids de poule, d'affaissements et de fissures qui provoquent des dégâts considérables aux minibus et taxis. Pourtant ce tronçon routier ne date pas de longtemps, mais son état laisse déjà à désirer. Les usagers de cette route sont obligés parfois de rouler carrément au milieu de la chaussée pour éviter les trous, avec les risques induits. Un transporteur que nous avons approché, se dit fatigué de travailler dans ces conditions. «Il n'y a pas que l'état de la route qui nous empoisonne la vie, nous sommes également contraints de nous acquitter de lourdes charges, entre autres l'assurance et la vignette», relève-t-il. En somme une situation qui risque de porter un coup fatal à la corporation.


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