Algérie

Nouvelles de Kabylie



Azeffoun à l'heure des bilans Quatre jours après les fortes pluies qui ont saccagé tout sur leur passage, Azeffoun n'a pas fini de panser ses blessures. Les habitants de la cité Pépinière, sont toujours logés à l'internat du CEM. Les routes sont dégagées mais en cette période hivernale le danger n'est pas écarté ; les risques d'éboulement sont une menace permanente. Par ailleurs, certaines zones inondées ne sont pas à l'abri de ce genre de catastrophe de par leur situation dans un lit de rivière : c'est le cas de la cité Pépinière, du centre de formation, de l'auberge de jeunes, du centre culturel, ainsi que d'autres habitations privées. Par ailleurs, les dégâts matériels sont très élevés, et certains établissements seront inactifs pour longtemps ; le cas notamment du centre de formation professionnelle. La nuit d'angoisse au CFPA Lorsque la sirène retentit à une heure du matin de ce mardi 27 novembre au CFPA, l'eau était déjà arrivée à la septième marche des escaliers menant aux premiers étages des différents bâtiments ; et il ne restait que quelques centimètres pour qu'elle atteigne le compteur d'électricité. Trois familles y habitent, ainsi qu'une centaine des stagiaires internes (40 filles et 60 garçons). Les filles sont les premières à paniquer et leurs cris ne font qu'augmenter le désarroi des autres. Les familles angoissées tentèrent alors de joindre n'importe qui, en commençant par la police qui aurait répondu que ce n'était pas de son ressort. A une heure pareille, ce n'était pas possible de joindre d'autres autorités. Finalement, ce sont leurs proches qu'ils ont pu joindre qui sont venus à leur secours. Aidés par quelques jeunes très courageux, ces derniers ont pu se procurer une Case. Hélas, même avec cet engin les secouristes n'ont rien pu faire ; impossible d'ouvrir une brèche pour laisser passer l'eau. Néanmoins ils rassurèrent les « prisonniers » que les bâtiments étaient solides, et tiendraient le coup, et qu'ils n'avaient pas à s'en faire ; il faut attendre que la pluie cesse et que l'eau parte d'elle-même. Alors qu'ils commençaient à se calmer, une forte explosion vient tout remettre en question ; c'est une partie du mur d'enceinte du centre qui vient de céder sous la pression de la boue ; hélas, c'est la partie située vers le haut du centre, donc l'eau n'est pas libérée ; bien au contraire. Le cauchemar durera jusqu'au matin. La pluie a cessé, le niveau de l'eau a baissé, d'autres secours sont arrivés. Tout le monde a été sauvé. Mais cette nuit d'angoisse restera à jamais gravée dans leur mémoire. Détresse à la cité Pépinière Le problème de la cité Pépinière ne date pas d'aujourd'hui ; les responsables (APC et daïra) qui se sont succédé ont tenté de le résoudre, mais en vain. Ce n'est pas la première fois que cette cité est inondée. Ça ne sera probablement pas la dernière. Située dans un lit d'oued à altitude zéro, la nature reprendra forcément ses droits, un jour ou l'autre. La solution est donc claire en apparence : « Reloger les habitants ailleurs. » C'est effectivement la solution de délocalisation qui a été apportée, mais mal exécutée ; en effet, en ce moment, la situation est inextricable : si certaines familles n'ont jamais bénéficié d'une quelconque aide de l'Etat, d'autres au contraire ont bénéficié plusieurs fois sans toutefois quitter les lieux, si certaines familles y habitent depuis longtemps, d'autres se sont « récemment » installées (dans le but de demander l'aide de l'Etat). Pour éradiquer le problème, il faut traiter au cas par cas, résoudre le problème définitivement.


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