Le nouveau recteur rencontre les étudiants
Tahar Ben Abid, recteur de l'université Hadj Lakhdar de Batna, nouvellement installé, s'est engagé, jeudi dernier lors d'une rencontre avec les étudiants, à faire face aux problèmes qui gangrènent, depuis longtemps, cette institution. En présence des responsables de l'administration, il est revenu sur les préoccupations des étudiants. Dans un discours introductif dénué de la coutumière langue de bois, il a souligné l'importance de la formation au sein de l'université au-delà du diplôme. Il a aussi réitéré sa volonté de lutter contre la médiocrité sous toutes ses formes. Concernant les rapports étudiants-enseignants et étudiants-administration, il s'est engagé à les assainir en veillant à ce qu'aucun étudiant ne soit à l'avenir, victime de dépassements. «L'étudiant a le droit d'être reçu par ses responsables avec la politesse et le respect qui lui sont dus. S'il s'avère qu'un responsable tient un langage irrespectueux vis-à-vis de lui, je prendrai toutes les dispositions qu'il faut, dans le cadre de mes prérogatives», a-t-il averti. C'était aussi l'occasion de répondre aux interrogations des représentants des organisations estudiantines relatives au gel de leurs activités prononcé durant l'année universitaire écoulée par le conseil de l'université. Sur ce point, il se déclare respectueux de cet organe souverain et ne peut donc empiéter sur ses prérogatives. «Il lui revient de droit de lever ce gel», a-t-il affirmé. Cette question, pour rappel, est à l'origine d'une tentative, initiée par 9 organisations estudiantines, de bloquer la rentrée universitaire. A travers leur action, ces mêmes représentants comptaient faire plier la volonté de ce nouveau responsable aux fins de lever l'interdit décidé par le conseil de l'université, suite à des affrontements dans des batailles rangées qui ont jalonné l'année universitaire 2011-2013. En outre, Tahar Ben Abid a clairement affiché sa désapprobation quant aux méthodes qui consistent à fermer l'accès aux blocs pédagogiques et administratifs. «Ce comportement, a-t-il relevé, a entravé la signature d'un accord avec deux instituts français pour un échange d'enseignants et d'étudiants dans le cadre de la recherche». Pour rappel, la semaine dernière a été marquée par la fermeture de trois départements et du rectorat par des représentants des plusieurs organisations estudiantines. Le tribalisme et le clanisme a également été à l'ordre du jour et à ce sujet, il a déclaré: «C'est une honte pour l'université de Batna de faire encore preuve de cet esprit.» Désormais, seuls la compétence et le mérite seront pris en considération, a-t-il ajouté.
Sit-in des handicapés devant le siège de l'APC
Une trentaine de handicapés ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de l'APC de la ville de Batna. Ils revendiquaient leur pension qui tarde à leur être versée. Selon le témoignage de plusieurs d'entre eux, cela fait presque 4 mois qu'ils n'ont pas disposé de leur argent, dont ils ont éminemment besoin, surtout en cette période de fête religieuse. Ils accusent les responsables d'indifférence vis-à-vis de leurs conditions de vie très difficiles, avec ces retards récurrents dans le versement de la pension. «A chaque fois, on est obligés de venir manifester devant l'APC pour qu'on nous accorde notre droit, alors qu'il nous est très pénible de nous déplacer; on compte parmi nous des handicapés à 100%», a affirmé l'un des manifestants, qui ajoute: «C'est une humiliation de plus pour nous, alors que nous sommes déjà marginalisés.» Larbi Bougouffa, responsable de la pension des handicapés à l'APC, explique que le rôle de cette dernière s'arrête au mandatement des listes qui proviennent de la direction de l'action sociale (DAS), dont le traitement et la signature s'effectuent, selon lui, en 48 heures. «Ce sont les listes qui tardent à venir de la DAS», a-t-il déclaré. Pour sa part, Ali Maâssisi, directeur par intérim de la DAS, nous affirme que le problème sera résolu au cours de la même journée. «Tout a été fait pour qu'ils soient payés aujourd'hui. Ce sont des problèmes au niveau du Trésor public, mais qui seront solutionnés », a-t-il rassuré. Quant au retard des listes, il déclare qu'il les a envoyées dans les temps et rejette les propos tenus par Larbi Bougouffa. Interrogé sur le rappel cumulé, censé être versé aux handicapés depuis plus de 4 ans, le directeur avouera qu'il en ignore les raisons. Pendant que les responsables jouent à se jeter mutuellement la balle, cette tranche vulnérable de la société se sent encore plus rejetée. Pour rappel cette pension ne dépasse pas les 4000 DA.
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Posté Le : 22/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sami Methni
Source : www.elwatan.com