Organisée les 2 et 3 mai à la faculté de médecine Belkacem Bensmaïl, à l?instigation de l?association des psychiatres de Constantine, en collaboration avec l?EHS de psychiatrie de Djebel Ouahch et la faculté de médecine, la 5e édition des journées internationales de psychiatrie a réuni le gratin du monde de la psychiatrie, à l?exemple des professeurs Moron, Darcourt, Millet et Vidon, figures de proue de la psychiatrie et auteurs de travaux scientifiques plébiscités aux quatre coins du monde. Après une brève intervention du Pr Moron sur l?historique des rencontres franco-maghrébines, le Pr Youcef Merdji,cheville ouvrière de ces journées et ex-bras droit de feu Pr Belkacem Bensmaïl, ira au vif du thème du jour articulé autour des voies nouvelles de la schizophrénie. « Durant ces quinze dernières années, dira-t-il, il n?y a pas eu de découvertes décisives concernant la schizophrénie, mais des approches thérapeutiques nouvelles sont apparues, laissant augurer du même coup de prometteuses avancées, entre autres, l?avènement de nouvelles classifications permettant de poser un diagnostic plus affiné pour une harmonisation, voire une standardisation à l?échelle internationale. Et depuis peu, ont émergé des antipsychotiques dépourvus d?effets secondaires, et qui agissent de ce fait d?une manière plus ciblée au niveau des neurotransmetteurs cérébraux. » Il mettra également en relief « la mise en ?uvre de techniques de psychothérapie plus efficaces, ainsi que des programmes de réhabilitation psychosociale originale, qui ont abouti à des résultats encourageants ». Il évoquera ensuite, sur un registre tout à fait différent, les grands axes de la schizophrénie en Algérie. Dans ce contexte, l?intervenant soulignera que les troubles schizophréniques représentent « non seulement le groupe le plus répandu mais aussi celui dont le pronostic est le plus réservé ». Il parlera aussi des effets pervers de la « rokia » assimilée à une pratique d?un autre âge, qui retarde l?accès aux soins des malades, dont une partie est malheureusement soumise à l?indifférence, sinon à une hostilité ambiante qui mène certains d?entre eux à une clochardisation, signe d?une déchéance physique et sociale aboutissant dans bien des cas à l?acte ultime... le suicide.
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Posté Le : 03/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahmed Ben
Source : www.elwatan.com