Les acteurs politiques libyens sont depuis jeudi soir à Tunis pour poursuivre le dialogue libyo-libyen, ont rapporté les médias locaux. Cette réunion intervient parallèlement à la publication d'un rapport, rédigé par des experts de l'Onu, alertant sur l'expansion de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (Ei/Daech) en Libye et la menace qu'elle représente sur la stabilité régionale. L'attaque de Ben Guerdane, dans le sud-est tunisien, est un exemple du danger que fait peser cette organisation terroriste sur la région de l'Afrique du Nord et les pays de la rive nord de la Méditerranée. Selon les experts onusiens, "Daech a nettement étendu son contrôle sur le territoire" de la Libye, ont rapporté les agences de presse. "La montée en puissance de l'EI à Syrte a été importante en 2015", souligne le rapport. "L'EI est actuellement l'acteur politique et militaire le plus important dans la région", ont ajouté les rédacteurs du texte. L'avancée de Daech en Libye est en lien direct avec l'anarchie généralisée et le chaos qui s'est installé dans ce pays depuis l'intervention de l'OTAN ayant conduit à la chute de l'ancien régime de Tripoli et à la mort de l'ancien colonel Mouammar Kadhafi. L'absence d'une autorité légitime, qui fait consensus entre tous les acteurs de cette crise, a profité à Daech pour avancer ses pions et recruter parmi les Libyens qui se sentent trahis. Un gouvernement d'union devait entamer sa mission depuis au moins un mois, après la signature de l'accord de paix de Skhirat, le 17 décembre 2015. Mais les rivalités personnelles et tribales bloquent sa mise en œuvre, faisant planer sur la Libye une probable nouvelle intervention étrangère que de nombreux Libyens rejettent, au même titre que les pays voisins qui craignent le pire. Mais les puissances occidentales se montrent de plus en plus "impatientes" et font miroiter le recours à l'option armée en cas d'échec de la mise en peuvre du gouvernement d'union que doit diriger l'homme d'affaire tripolitain Faïz Serradj. En attandant, la France a menacé, jeudi soir, de sanctions ciblées de certains dirigeants libyens, soupçonnés de saper les efforts de paix. Une réunion de l'Union européenne est prévue pour ce lundi à Bruxelles. Dans le viseur, les présidents des deux Parlement parallèles de Tripoli et de Tobrouk, Nouri Abou Sahmein et Aqila Saleh, ainsi que le chef du gouvernement non reconnu de Tripoli Khalifa al-Ghweil.L. M.
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Posté Le : 12/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyès Menacer
Source : www.liberte-algerie.com