Nouvelle rencontre de négociations

Le président du Conseil économique et social européen (CNES), Henri Malosse, a exprimé son souhait de voir l'Europe remettre la Méditerranée et l'Afrique au centre de ses préoccupations dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV).L'Algérie et l'Union européenne (UE) tiendront les 23 et 24 juin, à Alger, une rencontre de négociations entrant dans le cadre du programme de partenariat établi entre les deux parties relatif à la politique européenne de voisinage (PEV).C'est ce qu'a annoncé le chargé d'affaires auprès de la délégation européenne à Alger, Dirk Buda, lors d'un point de presse organisé à l'occasion de la visite en Algérie de Henri Malosse, président du Conseil économique et social européen (CNES).L'Algérie a officiellement fait part de sa volonté d'entamer des pourparlers exploratoires concernant l'élaboration d'un plan d'action dans le cadre de la PEV renouvelée.Ces pourparlers ont débuté en octobre 2012 sur la base d'une proposition de l'UE.Une contre-proposition algérienne a été transmise en juillet 2013 et un premier cycle de négociations s'est déroulé à Alger en octobre 2013. Avec sa politique européenne de voisinage, l'UE vise à renforcer les relations avec les pays voisins à l'Est et au Sud «afin de promouvoir la prospérité, la stabilité et la sécurité à ses frontières». Le représentant de la délégation de l'UE a indiqué à ce propos qu'en plus de l'accord d'association, signé en 2002 et entré en vigueur en 2005, qui lie l'UE et l'Algérie, un programme de coopération 2014-2017 est déjà conclu entre les deux partie concernant trois axes principaux, à savoir la gestion et la diversification de l'économie, le marché du travail et l'emploi et la réforme de la justice et la participation citoyenne.Pour sa part, le président du CNES européen a fait savoir qu'il devait avoir une rencontre avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, durant laquelle il lui transmettra les préoccupations qu'il a relevées en discutant avec quelques chefs d'entreprise, des jeunes entrepreneurs et des associations.Selon M. Malosse, le monde entrepreneurial en Algérie est unanime à exiger plus d'échange et de coopération avec la communauté internationale à travers une plus grande ouverture vers d'autres espaces, un transfert du savoir-faire et une formation plus adaptée aux exigences techniques de l'heure.Tout en se disant «agréablement frappé par le dynamisme du secteur privé algérien», M. Malosse n'a pas manqué d'attirer l'attention sur les problèmes que ce secteur endure, notamment en ce qui concerne «les formalités administratives» qu'il recommande de réduire pour lutter contre la bureaucratie.S'agissant des relations Algérie-UE, le président du CNES européen a exprimé son souhait de voir l'Europe remettre la Méditerranée et l'Afrique au centre de ses préoccupations, à l'occasion de l'élection, le mois passé, du nouveau Parlement européen.