Algérie

Nouvelle publication de Mansour Abrous



Nouvelle publication de Mansour Abrous
Rencontre - Mansour Abrous, l'auteur du Dictionnaire biographique des artistes algériens, a présenté, hier à l'Institut français d'Alger, son nouvel ouvrage.Pas moins de 4 501 biographies d'artistes nationaux ont été rassemblées par l'auteur qui a fait un travail de recherche à différents niveaux et pays. Une tâche de longue haleine, puisqu'elle s'étend sur deux décennies qui l'ont amené à cette nouvelle publication pour le moins indispensable dès lors qu'en ce domaine le fonds documentaire sur les arts visuels est pauvre en Algérie.Différentes disciplines se retrouvent dans cet outil centralisé sur notamment les bédéistes, enlumineurs, calligraphes, caricaturistes, dessinateurs, et autres créateurs nationaux dans le domaine des arts visuels.Force est d'admettre, selon Mansour Abrous, que le domaine de la culture en Algérie est sujet à des inégalités envers certaines disciplines : «Il y a une domination des arts plastiques par rapport au design, à la photo, aux arts musulmans...»Des déséquilibres qui se reproduisent jusqu'à ne pas favoriser les artistes autodidactes, du fait qu'ils ne sont pas passés par de grandes écoles d'art.Afin de renforcer ses données, Mansour Abrous est allé jusqu'à se rapprocher des artistes dont il a écrit la biographie. Cependant, dira-t-il, s'agissant des points chagrins, comme il les nomme, mais avec beaucoup d'humour «il y a une désolidarisation (algérienne) entre les différents acteurs quand il s'agit de recherche. J'ai contacté plusieurs personnes dans le cadre de mes investigations et de la concrétisation de ce dictionnaire, nombreuses sont celles qui n'ont pas daigné répondre».Et si ces points chagrins ne sont pas nombreux, le plus important d'entre eux reste, pour Mansour Abrous, la vente des ?uvres de Racim et Dinet, acquises par des collectionneurs, alors que c'est la mission des autorités de se mobiliser pour l'acquisition du patrimoine artistique national.Mais avant cela et tout au début de la rencontre, l'auteur a déclaré à l'assistance : «J'ai pris sur moi de parler des points positifs afin de bâtir l'espérance (en Algérie).»Cette explication est la réponse à une jeune personne lors d'une de ses interventions où il avait donné la priorité aux carences dans ce domaine. A cet égard, il a énuméré les actions novatrices en faveur de l'accroissement du nombre d'écoles d'art, l'engagement du corps enseignant, la création de postes budgétaires, etc.- En matière de données, le conférencier livrera quelques statistiques : sur les 4 501 biographies, 30 % concernent des femmes, un nombre nettement en deçà des hommes. Quant à la formation artistique au sein d'écoles spécialisées, elle ne touche que 39 % des artistes, les autres n'ont pas fréquenté de structures d'art.Si c'est en Algérie que se concentre le plus grand nombre des artistes biographiés, une large frange réside ailleurs que sur le sol national.Ainsi l'Amérique du Nord, la France, la Belgique et l'Allemagne sont les pays d'accueil d'un grand nombre d'entre eux.Diplômé de psychologie et d'esthétique, Abrous Mansour a été enseignant à l'Ecole des beaux-arts d'Alger. Actuellement, il est attaché de mission culturelle auprès de la Ville de Paris. A son actif, il compte plusieurs ouvrages dont Algérie, arts plastiques, dictionnaire biographique (1900/2010), Dictionnaire des artistes algériens 1917/2006. Les parutions Dictionnaire biographique 1917/1999 et L'art en Algérie 1844/2008 ont toutes deux été éditées aux éditions Casbah.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)