Algérie

Nouvelle phase pour le regroupement des tombes juives



Nouvelle phase pour le regroupement des tombes juives
Le devenir des sépultures juives dans les cimetières algériens se pose avec une certaine acuité, notamment en raisonde normes religieuses particulières.Le regroupement de 70 petits cimetières en Algérie (59 cimetières juifs et 11 carrés juifs dans des cimetières communaux) aurait été proposé par la France. Une réunion s'est tenue au ministère de l'Intérieur français le 9 septembre en présence du président du Consistoire Joël Mergui et de représentants du Grand Rabbin de France. Les familles juives devront répondre au plus vite au très récent arrêté du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales algérien publié en mai à Alger et repris en juin dernier par le Journal officiel français.L'arrêté ministériel français liste les cimetières ayant des carrés juifs et indique vers quel cimetière les sépultures seraient regroupées. Il reste que certains rabbins juifs préconisent un accord seulement pour les tombes en danger, mais refusent le déplacement complet de cimetières. Ainsi la question des sépultures françaises en Algérie est toujours d'actualité.Le dossier remonte à 2003, sous la présidence française de Jacques Chirac et n'a cessé d'être au-devant des préoccupations jusqu'à la présidence de François Hollande, après celle de Nicolas Sarkozy. Des dispositions ont été prises notamment avec le choix initial laissé aux familles de rapatrier les restes de leurs défunts, à leurs propres frais, avant d'opérer un regroupement. Celui-ci, dans sa première phase qui s'est déroulée en 2012, concernait surtout les tombes chrétiennes. Un certain nombre de cimetière chrétiens ont été regroupés depuis, avec l'implication d'associations de rapatriés présentes sur le terrain.Normes religieuses contraignantesLe plan initial, selon un rapport officiel français, avait permis de recenser 523 cimetières (453 cimetières chrétiens, 59 cimetières israélites et 11 cimetières mixtes) ; soit 209 618 sépultures civiles dont 158 811 sépultures chrétiennes et 50 807 sépultures juives. C'est au sujet des tombes juives que le problème se déplace aujourd'hui, les normes religieuses étant contraignantes sur le déplacement des restes des défunts. Sauf que depuis l'enlèvement de tombes chrétiennes, les tombeaux juifs sont aujourd'hui plus vulnérables que jamais.«Si l'on ne fait rien pour ces tombes qui se trouvent en danger, on se retrouve en contradiction avec la loi juive qui demande de les préserver», résume Joël Mergui, sur le site www.actuj.com. Il rappelle ce que préconise le Consistoire central dont il est le président : «Nous avons, depuis, obtenu l'assurance que l'exhumation et la réinhumation des tombes se fassent selon les conditions halakhiques. Les autorités françaises et algériennes ont en effet accepté la présence d'un personnel religieux compétent au moment de ces transferts, ainsi que la réinhumation des corps avec linceul et cercueil.»


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