Nouvelle numérotation de téléphonie mobile Passé le 7 mars une heure du matin...

La téléphonie mobile en Algérie connaîtra, vendredi à partir de 1 heure du matin, une autre nouveauté : le passage effectif et définitif aux 10 chiffes. Les trois opérateurs de téléphonie mobile (Djezzy, Mobilis et Nedjma) ont commencé à appliquer pour leurs abonnés la nouvelle numérotation décidée par l'Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT) depuis le 22 février, mais il était toujours possible de communiquer en composant les neuf chiffres. Chose qui ne sera pas possible après le 7 mars, à 1 heure du matin où, seuls les numéros à dix chiffres seront valides. Cette mesure a été prise par l'ARPT qui a également informé l'Union internationale des Télécommunications, pour rendre le réseau de la téléphonie mobile plus fluide et obéissant aux normes et standards internationaux. Etant donné le boom enregistré par le téléphone mobile, au détriment du fixe, plusieurs mesures ont été prises pour réglementer le marché, mais également pour superviser le réseau. Selon le président de l'ARPT, M. Mohamed Belfodhil, l'opération de la nouvelle numérotation à dix chiffres de la téléphonie mobile, lancée depuis le 22 février courant, «ne connaît aucun problème ou complication». Par ailleurs, l'ARPT a appelé les opérateurs de la téléphonie mobile d'identifier, avant la fin du mois d'avril prochain, l'ensemble de leurs abonnés. Selon M. Mohamed Belfodil, «les puces non identifiées seront résiliées à partir de cette date», précisant qu'une procédure a été élaborée en collaboration avec l'ensemble des opérateurs afin de pallier au phénomène des puces non identifiées. «L'ARPT n'a pas usé de méthodes brutales jusqu'à présent en raison des priorités économiques», a-t-il ajouté. En moyenne, le taux des puces non identifiées varie de 10 à 15 pour cent. S'agissant de la Téléphonie de IIIème génération et du WIMAX (Worldwide interoperability for microwave access), M. Belfodil a indiqué que les résultats de l'étude, en cours de réalisation, sur les voies et moyens d'intégrer ces nouvelles technologies dans le marché national «seront connus vers la fin du mois de mars». La révolution numérique, et plus particulièrement dans le domaine de la téléphonie marque encore le pas en Algérie, comparativement aux pays voisins. Au Maroc, la télévision par ADSL a déjà conquis les ménages marocains, qui la préfèrent dorénavant au (désormais) vieux système de la parabole, alors que la télévision numérique terrestre (TNT) y fait ses premiers pas. Pour l'heure, la seule avancée notable réside dans la téléphonie mobile, et l'Internet via le mobile. L'Algérie compte actuellement environ 28 millions d'abonnés de la téléphonie mobile contre 86.000 en 2000, plaçant l'Algérie à la deuxième place après l'Egypte dans le classement des pays arabes en matière de téléphonie mobile. Le chiffre d'affaires généré par ce marché en pleine expansion, notamment avec de nouveaux produits comme le Blackberry, tourne autour des 327 milliards de DA, soit 4 % du PIB. Un marché en pleine expansion, qui mérite cependant d'être mis à niveau avec l'introduction des dernières technologies pour ne pas rester, en permanence, dans la position de «retard d'une révolution».