Algérie

Nouvelle marche de soutien à Issad Rebrab



Une forte mobilisation citoyenne est attendue, ce matin dans la ville de Béjaïa, en réponse à l'appel à une marche pacifique, lancé le 29 avril dernier par la Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques. Une manifestation de rue qui aura pour mot d'ordre : la libération immédiate du président du groupe Cevital, Issad Rebrab, injustement incarcéré à la prison d'El-Harrach, depuis le 22 avril dernier.La marche démarrera à 10h, depuis le complexe Cevital de Béjaïa vers le Palais de justice de la ville. Ensuite, elle se poursuivra jusqu'au siège de la wilaya où se tiendra un rassemblement suivi de prises de parole. Dans une vidéo postée hier sur sa page facebook et largement relayée par les réseaux sociaux, le porte-parole de la Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital, Mourad Bouzidi, appelle l'ensemble des Algériennes et des Algériens à rééditer l'exploit de la marche historique du 11 décembre 2018. Laquelle avait, faut-il le rappeler, drainé des centaines de milliers de personnes dans les rues de Béjaïa autour de la principale revendication d'alors, à savoir : le déblocage des projets d'investissement initiés par le groupe Cevital et entravés par le régime de Bouteflika."Tant que le président du Groupe Cevital reste en prison, la mobilisation pour sa libération continuera", a déclaré Mourad Bouzidi sur Berbère Télévision, avant d'ajouter : "Le combat pour la libération d'Issad Rebrab s'inscrit, pour nous, dans le cadre même du combat du peuple algérien qui exige, à travers le mouvement du 22 février, le départ de tout le système qui a mis le pays à genoux." Concernant les chefs d'accusation retenus contre le patron de Cevital, M. Bouzidi affirmera que "son dossier est vide", précisant que "son incarcération fait suite à une plainte déposée contre lui par les services de douanes qui contestent le prix de la machine importée par Cevital dans le cadre de son projet d'usine EvCon, sise à l'Arba (Blida)". Des sources affirment que cette même plainte a été introduite sur injonction d'un oligarque proche de Saïd Bouteflika. Pour M. Bouzidi, la mise sous mandat de dépôt du fondateur du premier groupe industriel privé en Algérie est "une décision politique" visant à "humilier un grand investisseur qui refuse d'abdiquer en faveur d'une caste prédatrice".
"À travers cette cabale judiciaire dont est victime aujourd'hui le plus grand créateur de richesses parmi les investisseurs nationaux, c'est toute l'économie algérienne qui est ciblée", a-t-il indiqué. Avant de conclure : "Nous assistons aujourd'hui à une bataille entre l'Algérie des prédateurs, représentée par les tenants d'un régime aux abois, et l'Algérie productive, celle des bâtisseurs, dans laquelle s'inscrit M. Rebrab."

Kamal Ouhnia


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