Algérie

Nouvelle loi sur les hydrocarbures: Publication annoncée de 43 textes d'application



Quarante-trois textes d'application relatifs à la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée en 2019, doivent voir le jour avant la fin de l'année, a annoncé, dimanche, le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, à la web émission LSA Direct du quotidien Le Soir d'Algérie. «Nous espérons terminer bientôt avec une quinzaine de textes qu'on va envoyer au secrétariat général du gouvernement. Une autre quinzaine sera prête vers le mois d'octobre et le reste d'ici à la fin de l'année», a-t-il indiqué. Le ministre a fait également remarquer que la nouvelle loi sur les hydrocarbures «n'est pas encore entrée en application» en raison de la non-publication des 43 textes réglementaires, qualifiant de «tare» le retard accusé régulièrement dans la publication des textes d'application des différentes lois. «Le retard des textes d'application est vraiment une tare. En principe, on prépare ces textes en même temps que la loi en question, avant même qu'elle ne soit votée par le Parlement, et une fois la loi adoptée, on met à jour ces textes, dans le mois qui suit ou dans les deux mois au plus tard», a-t-il ajouté. «Cela fait dix mois que la loi sur les hydrocarbures a été adoptée et aucun texte d'application n'a été publié à ce jour», a déploré le ministre, affirmant que la finalisation de ces textes d'application est sa « première priorité ». Selon M. Attar, un comité de pilotage composé de plus de 40 cadres du secteur a été mis en place pour travailler en continu sur ces textes. Attar note, par ailleurs, qu'une loi, « c'est moins de 50% en matière de renouvellement des réserves et de partenariat, l'essentiel est sur le terrain ». « Il faut lutter contre la bureaucratie et être transparent vis-à-vis des partenaires », a-t-il dit.Sonatrach en manque d'efficacité
Interrogé sur l'état actuel de Sonatrach, Attar parle d'une «dégradation» de l'efficacité de la compagnie nationale. «Je l'ai retrouvée dans un état plus ou moins dégradé, surtout au point de vue efficacité et renouvellement des réserves (...), en plus, la pression sur elle a augmenté », estimant que Sonatrach « doit revenir à ses cinq métiers de base que sont l'exploration, la production, le transport, la commercialisation et la transformation ». Concernant la situation du marché pétrolier, le ministre a fait état de «bonnes performances» enregistrées en dépit de la conjoncture mondiale. «Si les prix continuent à ce rythme, on va terminer l'année avec une moyenne nettement supérieure à 42-43 dollars.
Ça va permettre d'équilibrer notre budget basé sur un baril à 30 dollars», a-t-il prédit, tout en reconnaissant que le pays avait besoin d'un baril à 60 dollars au minimum, sur deux années successives, pour arriver à l'équilibre budgétaire. Sur l'avenir du schiste en Algérie, M. Attar note que ce dossier était entouré de «fabulation». «On est en train de fabuler sur le gaz de schiste, alors qu'aujourd'hui, l'avenir, dans le monde entier, c'est l'électricité (...); tout ce que fait Sonatrach actuellement en matière de schiste est l'évaluation du potentiel c'est tout», a-t-il souligné. Mais «si nous serons appelés à y recourir dans 10 ans, nous le ferons. Il ne s'agit pas d'une rente mais d'un appoint pour la sécurité énergétique, au-delà de 2030 », a-t-il précisé. Sur la question des prix de l'énergie sur le marché local, le ministre a rappelé qu'un projet de révision des tarifs est en cours de finalisation. « Il faut qu'on se rende compte que l'électricité et le gaz sont vendus à perte en Algérie : le prix moyen de vente du kilowattheure (électricité) est de 4,02 DA et celui de la thermie (gaz) est de 0,32 DA, ce n'est même pas 20% des prix pratiqués ailleurs », a-t-il constaté. Ces prix seront donc révisés pour qu'ils soient «raisonnables» mais «ça ne va pas concerner le domestique (les ménages)», a-t-il rassuré. Sur les efforts du gouvernement en matière de raccordement des zones d'ombre en gaz et en électricité, il a expliqué que la démarche du gouvernement consistait à «doter ces villages de gaz propane et de gaz butane au lieu de continuer à doter de gaz naturel, des lieux complètement isolés» à des coûts de canalisation très élevés.


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