Algérie

Nouvelle grille des salaires de la Fonction publique



Six syndicats autonomes interpellent Bouteflika Les syndicats autonomes continuent à hausser le ton s’agissant de la nouvelle grille des salaires, adoptée la semaine dernière en Conseil des ministres. Dans une déclaration commune, signée à l’issue d’une réunion organisée le 19 septembre dernier à Alger, six syndicats autonomes qualifient de «supercherie» la nouvelle grille des salaires. Il s’agit du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), le Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP), syndicat affilié à l’UGTA, le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM), le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM), l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) et le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST). Dénonçant leur exclusion des «concertations et des négociations» en leur qualité de partenaire social, dans le processus de négociation sur le système de classification et de rémunération des fonctionnaires, ces organisations autonomes ont estimé que le gouvernement a favorisé «l’opacité totale dans l’élaboration de la grille des salaires et l’utilisation de la rumeur, tout en entretenant les confusions». Les syndicats n’ont pas, en outre, caché leur colère devant «les propos gravissimes, irresponsables et infantiles» du directeur général de la Fonction publique qui, pour rappel, avait qualifié de perturbateurs les syndicats opposés à la nouvelle grille. Se disant assumer intégralement et totalement l’ensemble des positions exprimées par les différents syndicats représentatifs des fonctionnaires, les rédacteurs de cette déclaration commune disent maintenir leur rejet de cette nouvelle grille salariale, la réduisant à «un simple jeu d’écritures comptables». Ces syndicats estiment que cette grille des salaires aboutira à «une augmentation destinée à être engloutie par l’inflation galopante». Leur explication est que «les deux principales indemnités, l’ISS et l’ICC, représentent, à elles seules, plus de 70% du salaire», alors qu’à leurs yeux, les indemnités ont été «diluées dans le salaire» et ont faussé la revalorisation de la valeur du point indiciaire, annoncé pourtant à 45DA, qui n’est en réalité que de 21DA. Aussi et en estimant, tout compte fait, que «les engagements pris par les pouvoirs publics, maintes fois réitérés, pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles, n’étaient finalement qu’un leurre», les six syndicats disent refuser «la médiocrité diffusée sciemment dans la société», «la politique du fait accompli», «la gestion aléatoire des affaires publiques». Dès lors, une mobilisation commune et concertée est plus que jamais à l’ordre du jour, notent-ils. Ces derniers ne donnent cependant pas de précisions au sujet de cette mobilisation. Toutefois, ils ne manquent pas d’interpeller le premier magistrat du pays, en l’invitant à réparer ce «déni de justice».   Samira Illoul


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