Algérie

Nouvelle grille des salaires


Quel impact sur les fiches de paie ? Au lendemain de l’adoption de la nouvelle grille salariale en Conseil des ministres, le numéro deux de l’UGTA est intervenu hier sur les ondes de la radio pour donner davantage d’éclaircissements sur les répercussions qu’elle aura dans le monde salarial. «Tous les fonctionnaires sont concernés par cette nouvelle grille. Ils verront tous leurs salaires améliorés», a tenu d’emblée à souligner Salah Djenouhat, secrétaire national chargé de l’organique à l’UGTA, qui expliquera que cette nouvelle grille va tirer vers le haut la classe moyenne, dont le pouvoir d’achat est laminé par les inflations successives. Il n’a pas hésité à qualifier la situation actuelle des fonctionnaires de «dramatique». La nouvelle grille va leur permettre d’améliorer leurs revenus, chacun en fonction de sa position, à l’issue du reclassement qui sera refait. Le critère de base retenu dans la grille fait la part belle à la qualification qui sera, par conséquent, à l’origine d’une évolution importante des fonctionnaires dans la carrière. Avec le temps, des explications plus approfondies doivent être apportées, indiquera M. Djenouhat. Car, affirmera-t-il, certains fonctionnaires perdront, conformément à cette grille, leur classification mais garderont toutefois non seulement leurs rémunérations mais verront celles-ci revues à la hausse. Cette perte dans la classification sera, explique-t-il, due à leur qualification. Les salaires de certains fonctionnaires passeront également du simple au double. «La grille ne règle pas tout mais prend en charge un certain nombre de préoccupations», reconnaîtra le secrétaire national. Mais pour pouvoir garder les cadres algériens qui quittent la Fonction publique, il faut, selon Djenouhat, un effort plus conséquent de la part de l’Etat. «Cette grille ne peut être qu’un déclic pour l’Etat algérien afin de pouvoir maintenir l’encadrement. Elle offre aussi au cadre et au fonctionnaire algériens les conditions pour mener à bien leur mission et accomplir le service public de qualité tant attendu par la population». Sans faire dans le triomphalisme, Djenouhat estime que «beaucoup reste à faire dans les différents secteurs d’activités». Il y a aussi, précisera-t-il, un problème de régime indemnitaire qui demeure posé et qu’il va falloir régler. «Nous allons finaliser avec les différents ministères les statuts particuliers concernant l’ensemble des activités de chaque secteur», annoncera le secrétaire national à ce propos. La centrale syndicale a, dans ce cadre, réuni toutes les fédérations nationales et des orientations ainsi que les instructions nécessaires leur ont été données pour que cette opération soit réalisée le plus tôt possible. Il faut, selon lui, deux, voire trois mois, pour finaliser toute cette opération. Sur le plan réglementaire, insistera Salah Djenouhat, tout a été achevé. Pour le régime indemnitaire, il doit faire l’objet de discussions avec les différents ministères. En tout cas, l’UGTA a demandé que la date d’effet soit arrêtée pour le 1er janvier 2008. «Notre souhait est que tous les statuts soient fin prêts le 1er janvier prochain. S’il y a un retard, un effet rétroactif sera prévu à partir du mois de janvier», dira-t-il. En attendant, les départements ministériels planchent sur le dossier, indique encore Djenouhat qui ne perd pas espoir de voir aussi le SNMG revu à la hausse en mettant à profit la bonne écoute dont font preuve, selon lui, les autorités, à leur tête le président Bouteflika qu’il a tenu d’ailleurs à remercier pour «ce geste à l’égard des travailleurs».
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