Algérie

Nouvelle déclaration d'un officiel français à propos de l'Algérie



Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a commenté, hier vendredi, à partir de New York, la situation politique en Algérie et les grandes manifestations populaires qui s'y déroulent depuis le 22 février dernier, avec des termes pour le moins inacceptables et fort peu diplomatiques : « Il faut donc que le processus qui va se mettre en ?uvre de transition, qui, maintenant s'impose, puisse se dérouler dans les meilleures conditions .»Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Un « il faut » qui rappelle bien la dérive langagière de François Mitterrand de 1992, particulièrement malvenue de la part de la France officielle qui, encore une fois, s'érige en tuteur et s'ingère, ainsi, directement dans les affaires internes de l'Algérie.
Un peu comme Paris a l'habitude de le faire en «Françafrique», le ministre français des Affaires étrangères ne se contente pas de commenter, mais de donner des injonctions, dans une affaire pourtant algéro-algérienne. «Je suis frappé de la dignité et de la fierté du peuple algérien. Il y a une phase difficile de leur histoire mais en même temps il y a un civisme remarquable», dira-t-il d'abord, et à juste titre d'ailleurs, à propos des manifestations en Algérie. Mais là où il dérive carrément, c'est lorsqu'il se croit en devoir d'ajouter que «l'Algérie doit être maîtresse de son destin. La population contribue par ces différentes manifestations à montrer son appartenance et sa fierté algériennes. Il faut donc que le processus qui va se mettre en ?uvre, de transition, qui maintenant s'impose, puisse se dérouler dans les meilleures conditions».
Des propos qui ne manqueront pas de soulever la colère en Algérie où, à l'unanimité, et à maintes reprises, une espèce d'allergie collective est exprimée à l'égard de toute ingérence étrangère, française en particulier.
Fait aggravant par ailleurs, et concernant Paris, il s'agit là d'une récidive après les déclarations respectives du Président Français, Emmanuel Macron, et le même Jean-Yves Le Drian, du 11 mars dernier, à la suite du message de Abdelaziz Bouteflika et ses décisions d'annuler la présidentielle et d'organiser sa propre succession à travers une conférence nationale, etc.
K. A.


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