Algérie

Nouvelle Constitution



Nouvelle Constitution
Dimanche prochain, le Parlement sera invité à adopter le projet de la révision de la Constitution. Cependant, l'opposition manquera à l'appel. Les partis de l'opposition représentés à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont exprimé, pour la majorité, leur choix : boycotter.Les partis Ennahda, El Adala, le MSP, le FFS et El Islah ne seront pas présents dimanche. «Notre décision a été prise, en concertation avec nos collègues des autres groupes parlementaires, confie Youcef Khababa, député de l'Alliance de l'Algérie verte. Désormais, nous sommes en pleine réflexion sur la manière avec laquelle nous allons protester dimanche. On ne sait pas si nous alons rentrer dans la salle pour en resortir en signe de protestation, ou bien rester dans le couloir. Pour l'instant, nous n'avons pas fixé ces détails». Le motif de ce boycott ' «On estime que le pouvoir est en train de réviser la Constitution afin de rester à la tête de l'Etat. C'est une nouvelle stratégie qu'il a adoptée pour maintenir le statu quo», répond Youcef Khababa.De son côté, Atmane Mazouz, chargé de communication du RCD, affirme : «Nous ne sommes pas représentés au Parlement, cependant, on soutient fortement cette initiative. Nous considérons que le Parlement n'est pas une institution légitime, car il est issu d'une fraude généralisée à tous les niveaux. Pour nous, ce texte est sorti de l'ombre et est unilatéral, car on n'a pas associé l'ensemble des acteurs politiques pour sa confection. On estime donc que cette Constitution sera la 10e qu'on impose au peuple. Il s'agit d'un fourre-tout attentatoir à la dignité et à l'intelligence des Algériens.»Dans un communiqué, le FFS, pour sa part, explique les raison de son boycott. «Ce projet n'est qu'une continuité du feuilleton de la violence constitutionnelle exercée contre le peuple algérien, depuis la Constitution de 1963. Il ne s'agit donc pas d'un texte qui sortira le pays de cette crise qui s'aggrave de jour en jour. Le FFS considère que le projet soumis à l'adoption ne sert pas l'intérêt du peuple algérien et représente une menace pour la stabilité du pays et sa cohésion.»Lakhdar Benkhellaf, représentant du groupe parlementaire d'El Adala, explique : «Nous contestons la mouture finale proposée à l'adoption, car elle n'a pas été élaborée en prenant en compte l'avis de tous les acteurs politiques. Nous refusons donc catégoriquement cette Constitution qui favorise la mise en place d'un Etat despotique. De plus, une Constitution qui n'est pas passée par un reférundum populaire est illégitime.» Par ailleurs, pour Seddik Chihab, membre du bureau national du RND, «tout ce que fait l'opposition ne peut être que bénéfique pour la démocratie. C'est une forme d'expression et nous respectons son avis tant que c'est fait dans le respect».Concernant l'article 51 qui fait polémique ces derniers jours, Seddik Chihab soutient : «Cet article ne nous pose pas problème, cependant, il semble qu'il y ait des lectures érronées.» Côté FLN, les pro et les anti-Saadani divergent sur l'article 51. Alors que Amar Saadani a qualifié l'article 51, qui interdit aux binationnaux d'occuper des postes de responsabilité politique, d'«anticonstitutionnel», Kassa Aïssi du bord opposé du vieux parti, affirme que cet article «ne dérange que Saadani et ses affiliés et aucunement les membres authentiques du FLN. Cette polémique illustre la guerre de leadership entre lui et Ouyahia. Il ne fait que jouer un rôle».




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