Algérie

Nouvelle consigne du barreau d'Alger face à la grève des greffiers



Nouvelle consigne du barreau d'Alger face à la grève des greffiers
Les robes noires ne se présenteront pas aux audiences où siègent des huissiers de justice, même pour demander le report de leurs affaires.
Quelques jours après avoir interpellé la chancellerie pour 'trouver une solution dans les plus brefs délais au mouvement de grève des fonctionnaires de la justice qui pénalise les justiciables', l'ordre des avocats d'Alger revient à la charge. Une nouvelle réunion a été convoquée par le bâtonnier pour examiner la situation et prendre les mesures nécessaires.
La nouvelle mesure décidée par le barreau d'Alger consiste à élargir le boycott des audiences où siègent des huissiers de justice à la place des greffiers d'audience. Il est vrai que la consigne de boycott a été donnée depuis le début de la grève des fonctionnaires de la justice mais les avocats étaient présents non pas pour plaider les causes de leurs clients mais uniquement pour demander des délais. Désormais, les robes noires doivent impérativement se soumettre à la nouvelle consigne qui consiste à boycotter totalement les audiences en signe de protestation contre la réquisition des huissiers de justice.
Autrement dit, les avocats ne se présenteront même pas pour exiger le report de leurs affaires. 'Vu la poursuite de la grève des greffiers qui rend impossible la mission de la défense des justiciables par leurs avocats, et vu que les structures où siègent des huissiers de justice sont illégales, il a été décidé de ne pas plaider et de ne pas se présenter devant des structures judiciaires illégales.' Le communiqué du conseil de l'ordre des avocats d'Alger précise que 'le barreau suivra quotidiennement l'évolution de la situation et décidera des positions idoines pour la défense des droits des justiciables et le respect des droits de la défense'. Et de conclure que toutes les robes noires 'sont appelées à respecter les délibérations du conseil à ce sujet'.
Les fonctionnaires de la justice interpellent Bouteflika
La Fédération nationale des fonctionnaires de la justice a, de son côté, emboîté le pas aux organisations syndicales internationales et se tourne vers le président de la République. Une correspondance a été adressée samedi par ce syndicat autonome à Bouteflika en vue de justifier son action et lui demander de prendre en charge 'personnellement' leurs doléances. 'Face au mutisme de la tutelle, la fédération n'a eu d'autres recours que de se tourner vers le premier magistrat du pays pour lui soumettre leurs revendications socioprofessionnelles.' Des revendications qui 'sont restées lettre morte et pour lesquelles ils n'ont eu droit quotidiennement qu'aux insultes, intimidations et menaces, au lieu de la satisfaction'.
M B




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