Algérie

Nouvelle baisse de la dette extérieure algérienne



La Banque mondiale (BM) a lancé un cri d'alarme, lundi, dans sa dernière édition de l'International Debt Statistics, en raison de l'augmentation de la dette des 123 pays à revenu faible et intermédiaire. Celle-ci a atteint 860 milliards de dollars en 2020, soit une augmentation de 12%, alors que la dette extérieure de l'Algérie s'est caractérisée par une certaine stabilité depuis plus de dix ans avant d'amorcer une tendance à la baisse jusqu'à la fin de l'année dernière.De 2010 à la fin de l'année dernière, la dette extérieure de l'Algérie est de 7,253 milliards de dollars à 5,463 en 2016, pour remonter à 5,707 en 2017 pour ensuite se stabiliser autour de 5,7 milliards de dollars en affichant 5,710 en 2018 puis baisser à 5,492 en 2019 et enfin 5,178 à la fin de l'année dernière, selon les statistiques de la publication.
La dette extérieure à long terme de l'Algérie était de 1,669 milliard de dollars, un peu plus élevée de ce qu'elle était en 2019, lorsqu'elle se chiffrait à 1,571 milliard de dollars, soit bien moindre de ce qu'elle était en 2010, lorsque la même publication de la Banque mondiale évaluait la dette extérieure à long terme de l'Algérie à 3,63 milliards de dollars. Quant à la dette à court terme, elle a suivi une courbe ascendante en passant de 1,778 milliard de dollars en 2010 à 1,986 milliard de dollars en 2016 puis 2,096 milliards en 2017 avant d'amorcer une baisse à 2,319 en 2018 puis 2,264 en 2019 et enfin 1,784 à la fin de l'année 2020.
De la source des crédits accordés à l'Algérie, la publication de la BM note une dette de 1,726 milliard de dollars à fin 2020 vis-à-vis du FMI. Globalement, la Banque mondiale relève la faiblesse de la dette extérieure de l'Algérie, comme l'illustre le ratio du service de la dette extérieure par rapport aux exportations de biens et de services de 1% en 2020, ou encore les 4% du ratio du stock de la dette extérieure par rapport au produit national brut (PNB).
Des proportions sans aucune commune mesure avec ceux de la plupart des pays de la taille économique de l'Algérie qui se débattent dans d'inextricables problèmes économiques que la pandémie n'a fait qu'accentuer, comme le relevait le président de la Banque mondiale, David Malpass, qui a appelé à «des efforts globaux pour aider les pays à atteindre des niveaux d'endettement plus soutenables» dans le communiqué accompagnant le rapport 2020 sur la dette extérieure des pays à revenu intermédiaire et faible. Communiqué dans lequel il a également alerté sur le fait que la moitié des pays les plus pauvres du monde étaient en surendettement extérieur ou à haut risque.
David Malpass a, par ailleurs, déclaré que des efforts de restructuration de la dette étaient nécessaires de toute urgence étant donné l'expiration à la fin de cette année de l'Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) du groupe des 20 grandes économies, qui a proposé un report temporaire des paiements de la dette.
Azedine Maktour


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