NOUVELLE APPROCHE DE PRISE EN CHARGE DES HEMIPLEGIQUES

Désormais, l'hypertendu peut ne plus avoir peur de l'AVC et surtout du résultat de la rééducation. C'est un vrai cauchemar et, pour les hémiplégiques et, pour les kinésithérapeutes, ainsi que le monde de la rééducation fonctionelle. D'abord en Algérie où l'image finale de l'hémiplégique, après des séances de rééducation, se retrouve avec un semi-corps complètement impotent, sauf bien sûr ceux qui ne sont touchés que partiellement, c'est-à-dire l'AVC transitoire.
Durant les huit années de travail assidu dans mon cabinet depuis 2004, malgré mon DEK obtenu en 1983, où je roule ma bosse aux côtés de très grands orthopédistes algériens, surtout l'orthopédie infantile, centre géré à l'époque par le Pr Brahimi et au CHU BEO du staff du Pr Laïdi et tout le staff du service, ainsi que le Pr Aimen et le Pr Benbakouche, avec lesquels je garde de très bons rapports ; mais celui qui attire mon attention sur un phénomène qui paralyse vraiment la rééducation des hémiplégiques, c'est le Dr Bouhraoua, maître assistant et spécialiste en chirurgie du rachis, qui va souvent au centre de rééducation d'Azur-Plage, et il était au courant de mes travaux, il me parle de la spasticite qui est la bête noire des kinésithérapeutes et qui engendre des syncinésies. Sachant que le neurologique est lent et long, ces phénomènes sont le n'ud gordien de rééducation des hémiplégiques, et qu'à travers les huit ans il a été défait.
Tous les hémiplégiques, même ceux qui ont été déformés par la rééducation, peuvent espérer recouvrer incha Allah l'usage du membre supérieur et une démarche naturelle, donc retrouver sa propre personalité, surtout sociale, familiale et professionnelle, car récupérer intégralement la main est du domaine du possible en appliquant à la lettre mon schéma qui peut avoir un impact sur les hémiplégiques vasculaires ou ischémiques avec certaines précautions de certains médicaments qui ne travaillent pas du tout dans l'intérêt du malade.
Cette technique ne trouve pas écho, c'est un malade vif dont on a besoin et qui répond. Il est permis aux hypertendus de ne plus avoir la hantise de sombrer dans l'abîme à cause d'un AVC quelconque.
La source de ce que je suis en train d'avancer, c'est le résultat obtenu avec mes malades. Aujourd'hui, je peux m'engager et Dieu merci, après huit années de travail et de recherche à travers l'internement, pour ne pas être ridiculisé et réinventer la roue. Vidéo à l'appui, avant, pendant et après. Un schéma de rééducation pour les AVC qui rend espoir aux malades déjà touchés par l'AVC. Cet espoir va régler pas mal de problèmes et éviter beaucoup d'autres, tels que les conflits conjugaux, professionnels, familiaux, car ce schéma va jusqu'à la récupération de la main et surtout de l'écriture. Ainsi la complexité du problème a fait que j'étais parfois obligé de trouver des astuces pour faire avancer les choses, mais le gros du problème reste la spasticite chez les autres, mais Dieu merci je la domine et je ne la laisse pas s'installer. Quand le malade est frais, la courbe de récupération est ascendante, le patient sent qu'il est dans la bonne voie, car cette recette est la bonne. à un moment donné de la rééducation, c'est le phénomène inverse qui se produira ; c'est des syncinésies à mouvements externes ; le mouvement du membre inférieur entraîne un écartement du membre supérieur.
C'est l'espoir, surtout pour le membre supérieur ; et avec cette technique c'est permis et très fort d'espérer. Je suis à la disposition des kinésithérapeutes qui voudront savoir comment on peut réussir un hémiplégique sans le handicaper et en le travaillant avec l'art et la manière.
C'est surtout comment réussir une main à l'écriture et aider ce malade à le réintégrer au sein de sa famille, et c'est mon souhait de voir les gens guérir de ce handicap ; les résultats peuvent varier suivant l'assiduité du patient, de son entourage ; quant à sa participation, beaucoup de techniques qui ont vu le jour sont très spécifiques et ont surtout un impact psychologique sur le patient et son entourage. Le plus facile c'est le malade, d'abord flasque, et celui qui prendra du temps, c'est celui qui est déjà passé par la technique handicapante sans qu'il ne rende compte, car je peux le démontrer.
Ce qui m'a surtout encouragé, c'est cette maman de 37 ans. Lors d'une césarienne, elle fait un pic de tension, c'est son 3e enfant. Elle se réveille paralysée du côte gauche, sans aphasie ; elle se réveille dans un cauchemar ; elle est orientée vers des services de rééducation ; la recette utilisée maintenant donne de très mauvais résultats, et avec les neuroleptiques elle sombre dans l'abîme. Durant neuf mois de rééducation, le résultat est de plus en plus catastrophique, et pourtant ce n'est que le côté gauche facilement récupérable, après 3 à 4 mois de rééducation harcelée.
Le mari s'inquiète, va voir les rééducateurs et se plaint du résultat catastrophique ; avec une main ballante, en griffe et un membre inférieur traînant et ballant ; on lui demande de faire le ménage chez elle et elle fait croire à son mari que c'est elle qui ne veut pas guérir ! Il y a séparation sans divorce, elle va errer seule la pauvre, mais Dieu ne laisse pas ses êtres ; le destin la ramène vers moi ; je lui propose un programme harcelant ; je lui explique qu'on doit sortir du mauvais et entrer dans le bon ; vu qu'elle est sous trois neuroleptiques et deux années de rééducation donc spastique et raide, ce n'est pas facile, mais possible, donc je la filme d'abord et je vise la reconstitution de la cellule familiale, sachant bien que cette maman est dans le collimateur de son mari ; espère depuis deux ans mais restent en contact à travers les enfants ; je me concentre sur le mari, mais elle veut des garanties. Quant aux résultats, elle se rend compte que c'est diamétralement opposé ; la recette est autre ; quelque temps, je reçois son mari mais il ne veut pas la voir ; mais je suis tenace et il comprend de lui-même que la mauvaise recette l'a induit en erreur, et depuis c'est lui qui vient la chercher et des fois la ramène au cabinet, car maintenant elle récupère la main, et lui et les enfants sont contents.
L. N.
(*) Médecin