Algérie

Nouvel élan dans la lutte anti-AQMI



Plusieurs centaines de véhicules militaires mauritaniens et maliens circulaient, ce week-end, à  environ 80 km au nord de Tombouctou (nord du Mali), a constaté un journaliste de l'AFP.Les Maliens venaient tout juste de rejoindre les troupes mauritaniennes, arrivées la semaine dernière pour relever celles déjà présentes depuis plusieurs semaines. «Vous voyez, nous sommes des frères, notre objectif est le même : assurer la sécurité de nos populations, ne pas laisser le terrain aux terroristes, empêcher l'organisation de toute attaque», déclare un soldat mauritanien, prenant le bras de son homologue malien en signe d'amitié. «Aujourd'hui, nous sommes dans le désert malien. Demain, nous irons dans le désert mauritanien. C'est ensemble que nous pouvons lutter contre l'insécurité. Les problèmes du Mali sont les problèmes de la Mauritanie, ceux de la Mauritanie sont ceux du Mali», affirme un officier malien. Ces patrouilles mixtes, les premières jamais organisées entre les deux armées, vont se poursuivre «le temps qu'il faut», selon une source proche des deux armées. Décidés à  travailler «main dans la main», soldats maliens et mauritaniens sont unanimes : les actions communes de prévention sont nécessaires pour contrer les actions d'AQMI, qui a récemment multiplié ses opérations dans le Sahel à  partir du désert malien, où elle a la majorité de ses unités, hors Algérie. Selon un militaire mauritanien, nombreux sont ses jeunes compatriotes qui «se sont égarés dans les rangs d'AQMI» et qui «sont sur le point de faire défection : nous leur ouvrons les bras.» En parallèle à  la traque des unités d'AQMI, ces patrouilles vont jusque dans les hameaux les plus reculés pour y distribuer du thé, du sucre et des médicaments, ce qui est plutôt apprécié par leurs habitants qui se sentaient jusque-là abandonnés. «Pour nous, c'est le thé de la fraternité. Nous voulons la paix ici», affirme un sexagénaire, assis sous une tente. «S'il n'y a pas de présence de l'Etat, de l'administration, de l'armée, nous sommes à  la merci de tout le monde. Qu'allons-nous devenir si les troupes repartent '», s'interroge-t-il. L'armée mauritanienne avait jusqu'à maintenant mené seule plusieurs opérations dans le nord du Mali pour prévenir des attaques d'AQMI sur son territoire, le plus visé avec celui de l'Algérie par cette organisation. «Les militaires mauritaniens, en attaquant AQMI, ont été les premiers dans la région à  montrer que ''ces criminels ne représentaient rien du tout. Aujourd'hui, les militaires maliens montent aussi au front. C'est une bonne chose», affirme Abdoulaye Maïga, un fonctionnaire de la ville de Tombouctou. Les états-majors des armées du Mali, de Mauritanie, d'Algérie et du Niger s'étaient réunis fin septembre à  Tamanrasset (sud de l'Algérie), où se trouve leur commandement conjoint. Ils avaient alors décidé de renforcer la lutte contre la branche maghrébine d'Al Qaîda qui opère dans la zone désertique partagée par ces quatre Etats.


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