Béji Caïd Essebsi, le chef de Nidaa Tounès, a été officiellement déclaré vainqueur de l'élection présidentielle, dont le second tour s'est déroulé dimanche. Il l'emporte avec 55,68% des voix (plus de 1,7 million de voix) contre 44,32% des suffrages (1,3 million de voix) pour son rival, Moncef Marzouki, annonce l'instance électorale (ISE). Ce dernier refuse de reconnaître sa défaite. Avec cette victoire, Caïd Essebsi, le désormais président de la 2e République, réalise un doublé. Nidaa Tounès qui a remporté les législatives (86 sièges sur 217) doit, d'ici février au plus tard, former un gouvernement. Dès la fermeture des bureaux de vote, Essebsi a revendiqué sa victoire. « Je dédie ma victoire aux martyrs de la Tunisie. Je remercie Marzouki. Nous devrions désormais travailler ensemble sans exclure quiconque », dit-il. Il est vrai que tous les instituts de sondages prévoyaient sa victoire. « Sigma Conseil » l'a donné élu avec 55,5% des suffrages contre 44,5% pour Marzouki, l'institut de sondage « 3C Etudes », avec 53,8% contre 46,2% et enfin « Emrhod », avec 52,8% contre 47,2%. « L'avenir proche et lointain nous oblige à travailler ensemble pour la Tunisie », a lancé le désormais nouveau président tunisien à l'adresse de son rival. Ce dernier avait jugé « sans fondement » la revendication de victoire de son adversaire, disant attendre les résultats officiels. La presse tunisienne a tenu également pour acquise la victoire du vétéran de 88 ans qui a servi et Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali. Si la presse tunisienne salue une journée « historique », et un « vote de l'espoir », elle relève aussi que les défis sont nombreux, en particulier sur le plan économique, car quatre ans après une révolution largement motivée par la pauvreté, le chômage et la misère restent endémiques alors que la croissance est anémique. « En témoignent tous ces clignotants socio-économiques qui ont viré au rouge avec surtout un pouvoir d'achat à son plus bas et une situation sociale totalement désordonnée », note la presse. Autre grand défi : la sécurité. Moncef Marzouki, qui fait état de « centaines de violations » commises par le camp de Beji Caïd Essebsi, s'avouera-t-il vaincu ' Mécontents, des centaines de ses partisans, notamment des jeunes qui l'accusent de menacer les libertés acquises grâce à la révolution en cherchant à ressusciter l'ancien régime, ont brûlé des pneus à Hamma, ville du sud de la Tunisie. Pour les disperser, la police a dû recourir aux tirs de gaz lacrymogènes et à des arrestations.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel Boukrine
Source : www.horizons-dz.com