Algérie

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C'est une première dans le monde du cinéma en Algérie. La Cinémathèque d'Alger a abrité, dernièrement, la projection de sept films documentaires de jeunes réalisateurs algériens à l'issue de l'atelier de création « Bejaïa Doc », proposant des regards sur divers aspects de la société algérienne contemporaine et les préoccupations les plus intimes de leurs auteurs. Cette initiative vient récompenser les efforts déployés par les stagiaires qui ont bénéficié d'une formation d'une année avec une équipe de professionnels du documentaire et membres des associations Cinéma et mémoire (Algérie) et de Kaina Cinéma (France), organisatrices de l'atelier. Ces documentaires abordent des thèmes comme les enfants abandonnés à leur naissance, la précarité chez les demandeurs d'emploi ou encore des questionnements de jeunes parents dans l'Algérie d'aujourd'hui. Ainsi, Asma Guergour a choisi de filmer dans « L'Orphelin », Mohammed-Chérif et Mounia, deux enfants nés sous x, en basant son propos sur le témoignage et les questionnements de ces derniers dans la construction de leur personnalité d'adulte. Un autre film où le couple Amel Blidi et Nabil Boubaker se sont mis en scène dans « Demain sera un autre jour », qui traite de cette problématique et des interrogations de ces jeunes parents quant à leur propre avenir et à celui de leur enfant. Razik Benallal a, pour sa part, privilégié la dérision en interrogeant dans « La Grande prison » des jeunes inscrits à l'Agence nationale de l'emploi ou ayant bénéficié d'un crédit Ansej. D'autres réalisateurs, à l'exemple de Nassim Aït-Ahmed et Aïcha Messadia, ont abordé les thèmes du deuil et de la folie à travers des histoires familiales ou des témoignages de personnes ayant séjourné dans des hôpitaux psychiatriques, dans « Toujours présent » et « Menthol », projetés aux côtés de « Habit engoulek » de Fatima Dridi et « Kouchet el djir » d'Amine Boukraâ. Sélectionnés sur la base d'un appel à candidatures lancé en 2012 et auquel une cinquantaine de postulants a répondu, selon la responsable pédagogique de l'atelier, Habiba Djahnine, ces documentaristes débutants ont été encadrés dans les différentes étapes de réalisation (écriture, repérages, tournage et montage). Il convient de signaler que ces sept documentaires seront, par ailleurs, projetés dans des cinémathèques et des ciné-clubs de différentes villes algériennes.


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