Les investisseurs sont, désormais, tenus de présenter un état annuel
d'avancement des projets d'investissement, auprès de l'Agence nationale
de développement de l'investissement (ANDI). Ces mêmes investisseurs
sont aussi tenus par l'obligation d'informer l'agence de tout
changement affectant l'investissement.
Les règles et les
procédures régissant la forme de l'état annuel d'avancement de ces
projets et sa transmission aux guichets uniques de l'ANDI, par les
services fiscaux, ainsi que les modifications et la composition des
dossiers de modification des décisions d'octroi d'avantages viennent
d'être fixées par deux arrêtés interministériels, publiés sur le
journal officiel.
Le premier arrêté du 24 février 2009, signé
conjointement par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des
investissement Hamid Temmar et celui des Finances Karim Djoudi,
rappelle aux investisseurs que l'état annuel d'avancement doit être
établi sur un document fourni par l'ANDI et déposé auprès des services
fiscaux de rattachement du domicile fiscal, en même temps et dans la
limite des délais fixés pour le dépôt des déclarations fiscales
annuelles au titre de l'IRG ou de l'IBS.
Conformément aux
dispositions de ce nouvel arrêté, les investisseurs défaillants sont
mis en demeure par les services fiscaux de produire cet état dans un
délai de deux mois, à compter de la date de notification de la mise en
demeure sous peine de suspension immédiate des avantages. Une liste des
investisseurs n'ayant pas produit cet état annuel, après mise en
demeure, est transmise à l'ANDI par les services fiscaux, en même temps
que les état annuels d'avancement de ces projets 15 jours après
l'expiration du délai mentionné dans la mise en demeure. Au 31 décembre
de chaque année, les investisseurs défaillants sont signalés par l'ANDI
aux services fiscaux concernés.
Outre l'état annuel
d'avancement des projets, les départements de Temmar et Djoudi viennent
de signer conjointement un arrêté interministériel fixant les
procédures de traitement et la composition des dossiers de modification
des décisions d'octroi d'avantages. A la faveur de ce nouvel arrêté (du
17 février 2009), les changements affectant l'investissement doivent,
sous peine de suspension, voire d'annulation de la décision d'octroi
d'avantages correspondante, être obligatoirement signalés à l'ANDI. A
ce titre, l'investisseur est tenu, chaque fois que de tels changements
se produisent, d'en informer l'ANDI et de solliciter les modifications
de la décision qui en résulteraient.
Entre autres types de
modifications qui doivent être obligatoirement signalées, l'arrêté cite
le changement de dénomination commerciale, de localisation du siège
social, du lieux d'exercice de l'activité, le changement de la forme
juridique d'exercice d'activité, les prorogations du délai de
réalisation et les changements pour erreur matérielle ou omission,
n'incombant pas au bénéficiaire. Pour tous ces changements, l'arrêté
fixe la composition des dossiers que doit présenter l'investisseur pour
chaque modification (copie du registre de commerce modifié, copie du
bail de location ou du titre de propriété, copie des listes de biens et
services, etc.).
L'investisseur, dont le délai imparti pour
la réalisation de son projet est arrivé à échéance, doit, soit engager
la procédure d'établissement du constat d'entrée en exploitation, soit
solliciter l'annulation de sa décision s'il renonce au projet.
Toutefois, l'investisseur peut, s'il souhaite poursuivre la réalisation
de son projet, obtenir des délais supplémentaires.
Le
traitement des demandes de modification portant sur les décisions
d'octroi d'avantages comporte une phase d'examen de recevabilité et une
phase de vérification de fond. Une ampliation des décisions
modificatives doit être faite par les guichets uniques décentralisés
aux services fiscaux et douaniers concernés.
En octobre
dernier et dans le cadre des nouvelles orientations relatives au
contrôle et à la régulation de la circulation des capitaux privés des
opérateurs économiques et des investisseurs, un arrêté interministériel
(ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements et
ministère des Finances) avait été publié dans le journal officiel.
L'arrêté en question fixe les modalités d'établissement du constat
d'entrée en exploitation des investissements déclarés, pour pouvoir
bénéficier des avantages de l'Agence nationale de développement des
investissements ANDI.
Selon cet arrêté signé conjointement
par Hamid Temmar et Karim Djoudi, le constat, effectué par les services
fiscaux à la demande de l'investisseur, est destiné à établir qu'un
projet déclaré à l'ANDI et ayant bénéficié d'une décision d'octroi
d'avantages de réalisation, a été réalisé et mis en exploitation.
Ce texte réglementaire souligne que «le constat d'entrée en
exploitation est un document destiné à établir que l'investisseur a
honoré son engagement en matière d'acquisition des biens et services
déclarés au moins à un niveau permettant d'exercer l'activité déclarée
dans des conditions conformes aux normes de la profession au titre de
laquelle est exercée l'activité considérée et que l'investissement est
entré en exploitation». Il permet aux services de l'ANDI d'établir et
de délivrer la décision d'octroi des avantages d'exploitation, lorsque
le projet y ouvre droit. Il permet aussi de fixer le pourcentage
d'exonération accordé au titre des avantages d'exploitation pour les
investissements, et de relever d'éventuels manquements aux engagements
souscrits.
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Posté Le : 06/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com