Algérie

Nouvel an: Comment s'est terminée 2010


Le nouvel an n'a pas été célébré que dans les festivités et les feux d'artifice à travers le monde. Il a été endeuillé, dans la nuit de vendredi à samedi, par deux attentats commis en Egypte et au Nigeria. Bilan 25 morts et 26 blessés. L'attentat à la voiture piégée devant une église chrétienne d'Alexandrie (nord de l'Egypte) a fait 21 morts, selon un dernier bilan, hier matin. L'attentat à la bombe, commis pendant la nuit de vendredi à samedi, devant une caserne à Abuja, a tué 4 personnes et en a blessé 26, dont 11 grièvement.

 Contrastant avec ces violences et les dégâts causés, ces derniers jours, par les intempéries dans le monde, des millions de personnes ont célébré la nouvelle année, dans une ambiance de fête loin des attaques meurtrières. Les premiers à quitter 2010 avaient été les 6.000 habitants de Kiribati, petite île du Pacifique qui a tourné la page de 2010, vendredi à 10H00 GMT. Et si le Nouvel An chinois, début février, donne lieu à des célébrations bien plus importantes, des milliers de Pékinois ont bravé le froid glacial pour le décompte vers la nouvelle année, dans un centre commercial huppé. Loin au-dessus de la Terre, les cinq membres d'équipage de la station spatiale internationale auront passé... seize fois la frontière entre l'ancien et le Nouvel An, selon le centre de contrôle des vols (TSOUP) russe. Premier passage en 2011 à 14H00 de Moscou (11H00 GMT), au-dessus du Kamtchatka. Et sortie définitive de 2010 le 1er janvier à 10H00 GMT.

A New York, environ un million de personnes ont envahi, sous haute sécurité, Times Square, pour voir descendre, à minuit pile, une boule de cristal de 6 tonnes, marquant le passage à la nouvelle année. Alors que la ville se remet à peine d'une sévère tempête de neige, le temps était inhabituellement clément pour cette saison. Le centre des Etats-Unis était, en revanche, toujours sous la neige.

 Au Brésil, deux millions de personnes, cariocas et touristes, selon la police, ont fêté 2011 sur la célèbre plage de Copacabana, à Rio de Janeiro dont le point fort a été la présentation du logo des jeux Olympiques que Rio accueillera en 2016. A Paris, 350.000 personnes, dont de nombreux touristes, ont célébré le passage à 2011 sur les Champs-Elysées, criant de joie et s'embrassant dans un froid glacial. A Dubaï, la plus haute tour du monde, Borj Khalifa, s'est illuminée sur les douze coups de minuit avec un feu d'artifice auquel ont assisté des dizaines de milliers de personnes.

Le réveillon version locale

Cette année à Oran, comme dans le reste de l'Algérie, le réveillon a été un peu particulier. Coïncidant avec un vendredi, la question que beaucoup de gens se sont posés était de savoir si Oran, à cette occasion, allait se mettre sur son 31 ?

 Au centre-ville et jusqu'à 16h, on se serait cru dans un vendredi ordinaire : tous les stores étaient baissés, à part ceux des pâtisseries où des bûches copieuses et imbibées de chantilly étaient étalées dans les vitrines. Dans les quartiers populaires, beaucoup de marchands ambulants ont confectionné aux chalands toutes sortes de bouquets remplis de friandises, de pistaches et de cacahuètes.

A partir de 17h, doucement mais sûrement, les Oranais se sont mis à investir les rues. Du coup, la plupart des magasins ont ouvert leurs portes, du coup ce n'était plus un vendredi, mais un jour ouvrable. En vérité, beaucoup de gens, jusqu'à la dernière minute, n'avaient pas concocté un plan spécial «réveillon». Il n'empêche que de nombreuses familles ont décidé de le passer «at home», avec, comme touche du nouvel an : une table joliment garnie. D'autres ont préféré, quant à elles, le passer au restaurant.

Et pour ceux dont l'envie était de marquer le passage à 2011 par la fête et la danse, les quelques hôtels de luxe que compte Oran leur ont proposé des formules, mais à des prix exorbitants. A ce propos, il faut savoir que beaucoup ont été séduits par l'ouverture d'une nouvelle boîte de nuit, qui a proposé des prix plus raisonnables; mais le seul hic est que l'hôtel qui héberge cet établissement, récemment rénové, se trouve à la périphérie de la ville !

 Pour ce qui est des débits de boissons alcoolisées, et autres bistrots, tous ont pour obligation de fermer le vendredi. Une dizaine de bistrots seulement a pu rouvrir ses portes en ce 31 décembre, mais la plupart ont affiché «closed» !

A 19h, une circulation infernale régnait sur les principales artères du centre-ville; du jamais par un vendredi ! Sur les trottoirs de la rue Khémisti, la foule était tellement dense qu'il était difficile de faire quelques pas de suite sans s'arrêter. Mais la foule, la vraie, ce n'est qu'à partir de 22h qu'elle a fait son apparition, et cela, ni à la rue Larbi Ben M'hidi, ni à Khémisti, mais au front de mer. «Cette année, contrairement aux années précédentes, on a pu constater une forte présence de femmes, rendant tout à fait mixte la foule de réveillonneurs !», nous dit un fêtard. Mieux encore, le front de mer avait affaire, non seulement à des femmes accompagnées, mais à des «bandes de femmes», venues passer le réveillon entre amies. A cela s'ajoute les supporters de football, qui ont animé le front de mer en chantant des refrains à la gloire de leurs équipes. Les forces de sécurité étaient déployées en grand nombre, un peu partout, dans le centre-ville, et avaient pour mission, non pas d'empêcher les fêtards de s'amuser, mais uniquement de maintenir l'ordre !

Et puis enfin, quand arriva minuit la foule, déjà grisée, s'est mise à crier, à s'embrasser, et à se souhaiter les meilleurs vÅ“ux. Des feux d'artifices ont pétaradé dans le ciel, accompagnés par la sirène des bateaux amarrés dans le port d'Oran. Nous voilà en 2011 !


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