Algérie

Nouveaux partis politiques : références et approches différentes, mais consensus sur la Déclaration de novembre



ALGER - Les partis politiques nouvellement agrées s'appuient dans la fondation de leurs cadres politiques sur diverses références. Si des formations se revendiquent de la sphère des démocrates, certaines se contentent de l'appellation de "parti nationaliste" alors que d'autres sont de tendance "islamiste". Cependant, elles se rejoignent, toutes, sur les principes de la déclaration du 1er novembre 54 qui demeure leur référence essentielle.En effet, si la vision et les orientations de chacun de huit partis agrées récemment divergent quant au projet de société et de gestion des institutions de l'Etat dont ils sont porteurs, la majorité d'entre eux ont fait de la déclaration de Novembre la base de leurs programmes politiques.
Dans une déclaration à l'APS, le secrétaire national chargé de l'organisation au Mouvement populaire algérien (MPA, ex-Union pour la démocratie et la République), Mourad Bouchahrani, a indiqué que le MPA "est un parti démocratique républicain libéral qui considère la déclaration de Novembre comme "l'élément fondateur de l'Algérie libre et démocratique" et "la garantie" de sa consécration.
Le MPA plaide pour une "séparation entre le religieux et le politique", s'appuie sur les principes de la République et de la démocratie. "République, explique-t-il, parce qu'il s'agit de construire un cadre social, démocratique, culturel et politique qui autorise la pensée libre et la pratique de la citoyenneté et la Démocratie car elle est le régime politique le plus équitable dans l'exercice du pouvoir".
Lakhdar Benkhellaf, membre du staff dirigeant du Front pour la justice et le développement (FJD) a présenté sa formation politique comme un parti politique "réformateur global d'obédience islamique", précisant que le FJD "est ouvert à tous les enfants du peuple algérien qui croient au changement pacifique et officiel et solennel". Le FJD ne se démarque pas de la dimension historique car, a affirmé M. Benkhellaf, il a été créé "pour édifier l'Etat du 1er novembre consacré par la Déclaration en tant que République algérienne démocratique souveraine dans le cadre des principes de l'Islam".
Le président du Front Al Moustaqbal, Belaid Abdelaziz, a déclaré "nous sommes un parti nationaliste ayant pour référence la déclaration du 1er novembre qui "se veut un projet de société entier fondé sur les principes et les valeurs de la Nation et du peuple algériens". M. Belaid a indiqué que son parti "mise notamment sur la jeunesse" en mettant en place une plate-forme politique "propre" régie par des valeurs et une déontologie.
De son côté, le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Ahmed Benabdeslam, a indiqué que son parti "démocratique et républicain se réfère à toutes les dimensions de la nation algérienne et aspire à l'édification d'un Etat solide sur tous les plans". Il a ajouté que le FAN qui veut s'ériger comme "un nouveau modèle" se propose de "porter le citoyen aux plus haut aux niveaux politique, économique et social" en consacrant la stabilité et la sécurité afin de permettre à l'Algérie d'occuper la place qui lui sied dans le concert des nations.
A une question sur des convergences de son parti avec le mouvement El-Islah dont il était membre, M. Benabdeslam a fait savoir qu'"il y avait certes des opinions convergentes car on ne peut pas adopter une attitude de changement radical", mais nous avons, a-t-il rappelé, conféré à notre formation "la portée amazighe, démocratique, républicaine et civile" en respectant les contours de l'Algérie et l'ouverture sur les autres cultures".
Pour sa part, le président du Front national pour la justice sociale Khaled Bounedjema a indiqué que son parti qui se réclame de la démocratie faisait siens les idéaux du 1er novembre et le message des martyrs qui doivent être préservés notamment par les générations montantes".
De son côté le président du parti El-Karama, Mohamed Said Benhamou a indiqué que sa formation qui se veut "centriste" se réfère à la "dimension islamique et démocratique de l'Algérie" en misant sur le potentiel jeunesse et le Sahara comme source de richesses.
Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohand Said Oubelaid qui, pour sa part, a affirmé n'appartenir à aucun courant politique, a dit refuser que sa formation soit perçue sous l'angle des "classements médiatiques importés".
Il a précisé dans ce sens que la création du PLJ est intervenue au terme d'une analyse de l'expérience politique cumulée par l'Algérie durant cinquante ans. Il a estimé que les différentes étapes par lesquelles l'Algérie est passée, qu'il s'agisse de la période du parti unique ou celle du pluralisme, démontrent que tous les partis agissaient avec un "esprit exclusif" d'où, a-t-il dit la "nécessité d'un consensus national pour présider aux destinées du pays".


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