Les processus innovants demeurent, depuis Schumpeter, parmi les
problèmes les moins bien maîtrisés par les sciences sociales. De
nombreux sociologues et économistes ont tenté de décrypter leurs
méandres et d’identifier les multiples segments et dimensions qui les
constituent. «Il n’est pas exagéré de dire, pouvait noter à juste titre D.
Sahal, que le problème du changement technologique est devenu le
plus vexant de tous les problèmes auxquels sont confrontés les sciences sociales
Dans les pays développés, le souci essentiel de l’entreprise est passé
de la maîtrise de la stabilité, qui était l’objectif principal du management
durant l’époque de la «grande productivité», à la maîtrise du
changement, dès lors que les temps sont à l’innovation et à la qualité.
Cette transition se révèle encore plus complexe dans les pays en
développement, qui sont en phase d’initiation au management des
entreprises, et qui n’ont pas vraiment connu une période de
« production de masse». Si l’irruption de l’innovation dans les pays
développés impose un «arbitrage entre une logique de
standardisation », propre aux exigences de la production de masse,
«et une logique de différenciation», introduite par l’innovation, quelle
pourrait être la situation dans un pays comme l’Algérie, où l’entreprise,
tablant sur une maîtrise locale de son management, n’a que
partiellement maîtrisé le stade de la production en série, et par
conséquent, la logique de standardisation ?.
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Posté Le : 12/02/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Khelfaoui Hocine
Source : Les cahiers du CREAD Volume 14, Numéro 49, Pages 5-19