Algérie

Nouveaux lubrifiants Naftec veut rattraper son retard



Naftec, filiale de Sonatrach, veut rattraper son retard dans les lubrifiants pour rivaliser avec ses concurrents. La société nationale de raffinage de produits pétroliers devra mettre dans les prochains mois sur le marché son premier lubrifiant semi-synthétique. «Le produit est prêt, nous allons le commercialiser bientôt», a déclaré hier à Oran Akli Remini, PDG de Naftec, lors de l'ouverture du 25ème séminaire international des lubrifiants. Cette rencontre de deux jours réunit plusieurs groupes étrangers comme Total, Shell, Chevron, Lubrizol, Afton Chem. Le séminaire devra permettre aux cadres et techniciens de Naftec de connaître l'évolution des lubrifiants dans le monde: le marché, les nouvelles technologies, etc. Plusieurs communications sont au programme. Destinée aux moteurs essence et diesel, cette huile semi-synthétique constituera le premier produit du genre fabriqué par Naftec. La filiale de Sonatrach fabrique et commercialise des lubrifiants classiques, mais la demande sur ces produis est en déclinaison avec l'arrivée des huiles synthétiques plus adaptées aux nouvelles motorisations. Des produits importés et fabriqués par les géants mondiaux du secteur comme Total, Shell, Chevron, Agip... «Cela fait quatre ans qu'on parle des huiles synthétiques et Naftec vient à peine de se réveiller en regardant en face le marché. Les nouvelles voitures sont équipées de moteurs qui nécessitent des huiles synthétiques. Ces dernières allongent la durée de vie du moteur et augmentent l'espacement des vidanges», explique un participant. Pour faire face à la demande et pour éviter de perdre des parts de marché, Naftal, le distributeur de lubrifiants, a mis récemment sur le marché une nouvelle huile synthétique importée. Le nouveau lubrifiant de Naftec devra arriver dans les stations-service courant 2008. L'accélération du renouvellement du parc automobile (l'Algérie importe près de 200.000 voitures par an) met la pression sur la filiale de Sonatrach. Mais la marge de manoeuvre de Naftec est encore large: le parc automobile national est vétuste et ne demande pas les huiles de nouvelle génération. Selon un représentant de l'américain Chevron Oronite, un peu plus de la moitié (55%) du parc automobile algérien a plus de 20 ans d'âge. Et 85% de ce parc estimé à 2,5 millions de véhicules en 2005, a plus de 10 ans. Seules 11% de voitures sont récentes, selon ce responsable qui s'est basé sur les données de l'Office national des statistiques. «Les véhicules récents sont en progression», a dit le représentant de Chevron. Autre indication, le parc automobile est dominé à 70% par les constructeurs français Renault et PSA (groupe Peugeot Citroën) pour les véhicules légers.


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